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"J'ai eu peur de mourir" : l'humoriste Audrey Vernon, invitée du parti REV d'Aymeric Caron, face aux éleveurs et chasseurs

"Ce week-end, en allant jouer dans un festival, j'ai eu peur de mourir." C'est ainsi que l'humoriste Audrey Vernon commence son post Instagram à l'issue des universités du parti d'écologie radicale REV qui se sont tenues à Ouches (Loire), du 23 au 25 août, et face auxquelles éleveurs de la FDSEA et chasseurs appelaient à se mobiliser, sur ces terres d'élevage charolais.

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"Arrivée sur le site, j'ai peur. La gendarmerie, les armes de guerre et les détonations... Nous avons passé trois jours entourés de gens possiblement armés. J'étais terrifiée", écrit-elle.

Tronçonneuse, cors de chasse, klaxons de tracteur et détonations d'effaroucheurs en marge du dernier jour d'UniREVcité

Les détonations en question, en effet très bruyantes, provenaient de canons effaroucheurs à gaz (utilisés habituellement pour faire fuir sangliers ou corbeaux, N.D.L.R.) positionnés à proximité du Domaine de la Source, où se tenait cette UniREVcité. Aucun manifestant n'était armé et aucune atteinte aux biens, aux personnes, ou tentative d'intrusion sur le site n'a été à déplorer en marge de cette mobilisation.Le canon effaroucheur envoie de bruyantes détonations.

"Depuis deux ans, ajoute celle qui a présenté son spectacle Billion dollar baby vendredi soir à l'UniREVcité d'Ouches devant les militants antispécistes, ce n'est pas la première fois que j'ai peur de mourir en allant jouer dans des contextes de lutte, en allant manifester. Je suis en colère contre les médias qui encouragent cette agressivité et l'État qui laisse la terreur fasciste s'installer."

La préfecture de la Loire fait tout de même part dans un communiqué que "le dispositif du groupement départemental de la Gendarmerie de la Loire a été conçu et mis en œuvre jour et nuit, mobilisant chaque jour 39 gendarmes, renforcé d'un escadron de gendarmerie mobile à 53 gendarmes pour la seule journée du 23 août". Celui-ci ayant sécurisé l'arrivée d'Aymeric Caron, entre autres, sur place.

 

 

"Ce dispositif, évolutif et réactif, a permis aux participants d'accéder au site et d'y tenir les activités programmées, sans confrontation physique et sans incidents, et ainsi de garantir la libre expression des parties, concluent les services de l'État. Le préfet de la Loire salue le professionnalisme, l'anticipation et la réactivité des gendarmes, ainsi que l'engagement des agents de la sous-préfecture de Roanne et ceux de la préfecture, dans cette période."

Le photographe Pierre Gleizes, qui a notamment travaillé pour Greenpeace durant des décennies, a également fustigé sur Facebook l'attitude des "centaines d'agriculteurs et chasseurs" qui ont fait "le siège des journées d'été du mouvement REV".

Les antispécistes, des "gens dangereux"

Le communiqué est signé de la fédération des chasseurs, de la FDSEA, mais aussi de la Chambre d'agriculture de la Loire. Il vante les mérites de cette campagne roannaise au "paysage varié façonné par l'agriculture", qui "vit au rythme des saisonnalités marquées par les travaux dans les champs, la mise en herbe des bêtes, la récolte mais aussi l'ouverture de la chasse". Les manifestants hostiles à l'UniREVcité ont terminé le week-end en partageant "un moment de convivialité" dans une exploitation voisine, à Ouches, dimanche 25 août. S'appuyant sur le livre du journaliste au Figaro Paul Sugy, L'Extinction de l'Homme, le projet fou des antispécistes, ses signataires désignent ces derniers comme des "gens dangereux", qui "souhaitent bouleverser nos racines civilisationnelles. C'est pour cette raison que 700 chasseurs et agriculteurs ont été mobilisés par la FDSEA et la Fédération des chasseurs dans une ambiance bon enfant sans débordement, mais bruyante au son des cornes et des effaroucheurs, sur le week-end."

La ruralité s'est fait entendre et une belle démonstration de représentation a été transmise.

Le texte se conclut ainsi : "La ruralité, avec ses différentes composantes, est ouverte au dialogue et échange sur les questions environnementales, mais ne souhaite pas échanger avec ces mouvements extrémistes".

Par Pierre-François Chetail

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