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Quelles rues de Vichy ont été renommées, en hommage aux résistantes ?

Ce sont six rues et allées, un square et une plaque, qui rendent désormais hommage à des femmes et des hommes qui, durant la Seconde Guerre Mondiale, ont résisté à l'oppresseur, dans le bassin vichyssois. Elles et ils étaient boulangers, instituteurs, secretaire médicale... Et ont contribué, à leur niveau, à la victoire de la Résistance.

Que symbolise le nouveau monument inauguré à Vichy ?

Allée Hélène et Gaston Regnier.

1893-1945 et 1888-1945.

Anciennement Place de l’Hôtel de Ville, le long de l’Arlequin

Boulangers 20 boulevard des Graves à Vichy, Hélène et Gaston Regnier, entrent au réseau Alliance en 1942. Ils sont agents de liaison et hébergent d’autres personnes engagées dans la Résistance. Hélène et Gaston Régnier, ainsi que leurs enfants, sont arrêtés le 19 avril 1943 par le Sipo-SD de Vichy, transférés à Moulins puis à Fresnes. Leurs enfants sont libérés le 29 mai, mais ils sont, eux, déportés. Gaston Régnier est emprisonné à Buchenwald, puis au Struthof et à Dachau où il meurt le 23 janvier 1945. Hélène Régnier est transférée à Compiègne puis à Ravensbrück où elle meurt le 30 mars 1945.

Rue Marie-Jeanne Bouteille

1921-1959.

Anciennement rue des Écoles et Place de l’Hôtel de Ville

Marie Jeanne Bouteille entre dans le réseau ALLIANCE en 1942. Arrêtée en 1943 à son domicile 36, rue du Sénateur Gacon à Vichy, elle est internée à la Mal-Coiffée puis transférée au Fort de Romainville avant d’être déportée à Ravensbrück puis libérée le 5 mai 1945.

Le 26 août 1944, il y a 80 ans, Vichy était libérée du joug allemand

Plaque Francisque Driffort

1905-1945.

Façade de la Maison des Associations

Commis principal du Trésor à Vichy depuis 1930, Francisque Driffort est militant du Parti Socialiste SFIO clandestin et résistant au mouvement "Libération-Sud". Domicilié 5, rue Dubessay à Vichy, il est arrêté le 28 février 1944 sur son lieu de travail par deux policiers allemands en civil. Interné à la Mal-Coiffée avant d'être transféré à Compiègne, il est déporté à Mauthausen (Autriche) puis transféré au Kommando de Melk, puis à celui d'Ebensee. Il meurt d’épuisement au travail forcé, le 23 avril 1945, et son corps est brûlé au four crématoire

Rue Marie-Marcelle Viraud

1907-1972.

Anciennement Place Charles-de-Gaulle, devant la Maison des Associations

Secrétaire médicale et compagne du Docteur Jean Sabatier l’un des responsables du réseau ALLIANCE de Vichy. Marie-Marcelle Viraud est arrêtée en 1943 avec ses deux enfants à son domicile 6 rue Burnol à Vichy. Ses enfants sont libérés mais elle est déportée à Ravensbrück puis libérée le 9 avril 1945.Les nouvelles plaques ont été dévoilées lundi 26 août, le jour des 80 ans de la libération de Vichy.

Rue Alice Arteil

1912-1995.

Anciennement rue Carnot

Résistante franc-tireur en 1942, Alice Arteil prend la tête du maquis de Lavoine, fort d’une cinquantaine d’hommes puis elle organise le « groupe franc Alice », participe aux actions du groupement Roussel et aux combats de la Libération.

Allée Yvette Poucy

1904-1973.

Anciennement Place de l’Hôtel de Ville à l’arrière de la Mairie

Yvette Poucy fait partie du réseau Marco-Polo (le réseau de Marc Juge). Elle est arrêtée le 26 février 1944 à Vichy dans le cadre de l’affaire Marc Juge. Sont également arrêtés à des dates différentes le commissaire Marc Juge, Yvonne et Henri Moreau, et son compagnon René Chabrier, tous membres du réseau Marco-Polo. Internée à la Mal-Coiffée puis transférée au Fort de Romainville avant d’être déportée à Ravensbrück, elle est libérée en avril 1945.

Rue Yvonne Moreau

1909-1990.

Anciennement rue Baratier et Place de l’Hôtel de Ville

Yvonne Moreau fait aussi partie du réseau Marco-Polo. Elle est arrêtée le 26 février 1944 à Vichy dans le cadre de l’affaire Marc Juge, comme d’autres membres du réseau Marco Polo, le commissaire Marc Juge, son mari Henri Moreau, René Chabrier et sa compagne Yvette Poucy. Internée à la Mal-Coiffée puis transférée au Fort de Romainville avant d’être déportée à Ravensbrück, elle est libérée le 5 mai 1945.

Square Georges Mandel

1885-1944.

De son vrai nom Louis Georges Rothschild, Georges Mandel se lance très jeune dans le journalisme et entre à 21 ans à L’Aurore, le journal de Georges Clemenceau. Il devient son chef de cabinet, le 17 novembre 1917. Homme d’état, il devient ministre des P.T.T et inaugure, en 1935, le nouveau bureau de poste de Vichy. En 1940, persuadé que la France peut résister à l’Allemagne, il embarque à bord du Massilia notamment aux côtés de Jean Zay, dans le but de continuer la lutte. Accusé de trahison par le gouvernement de Pétain, il est arrêté à son arrivée au Maroc puis livré à la Milice. Il est assassiné dans la Forêt de Fontainebleau, le 7 juillet 1944.Près de La Poste, le square a été rebaptisé en mémoire de Georges Mandel.

Biographies fournies par la Ville de Vichy.

Photos François-Xavier Gutton

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