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Afrique : le Burkina Faso nationalise deux mines d’or

Au Burkina Faso, des accords de convention permettant à l’État de reprendre la gestion des mines de Boungou et Wahgnion ont été signés le 26 août par le ministre burkinabé de l’Économie et des Finances, Aboubakar Nacanabo, et les représentants des sociétés minières, la société locale Lilium mining et la britannico-canadienne Endeavour mining, rapportent les médias du pays.

Selon Burkina 24, ces conventions permettent de mettre fin au différend qui opposait les deux sociétés minières, concernant la transaction sur les mines de Boungou et de Wahgnion, et à l’État d’acquérir lesdites mines.

En juin 2023, Endeavour Mining avait vendu ses parts dans ces deux mines à Lilium Mining, dirigée par l'homme d'affaires burkinabé Simon Tiemtoré. Cependant, quelques mois plus tard, Endeavour accusait Lilium de ne pas respecter ses échéances de paiement et avait saisi la justice.

Pour régler ce différend, l'État burkinabé a racheté les mines, concluant trois accords avec Endeavour pour un montant total d'environ 90 millions de dollars, incluant des paiements et des redevances sur 400 000 onces de production d'or.

La souveraineté, un principe de gouvernance

Le ministre Nacambo a expliqué que l’acquisition des deux mines allait permettre de renforcer les capacités de l’État, en termes de gestion des ressources naturelles. Il a aussi indiqué que l’Etat allait travailler à exploiter d’autres mines, pour renforcer davantage sa situation financière et faire en sorte que les mines profitent aux populations.

Cette nationalisation intervient alors que le gouvernement militaire, arrivé au pouvoir avec le coup d'État du 30 septembre 2022 et dirigé par le capitaine Ibrahim Traoré, a fait de la souveraineté du pays le principe de sa gouvernance.

Depuis, les autorités burkinabés ont annoncé à plusieurs reprises vouloir reprendre le contrôle sur les ressources notamment minières du pays, accusant les gouvernements précédents de «soumission aveugle» à la France et à la Cédéao.

Le 6 juillet dernier, le Niger, le Mali et le Burkina Faso ont annoncé la création de l'Alliance des États du Sahel (AES), fondée pour contrer l’influence de la Cédéao, une organisation que ces trois pays jugent instrumentalisée par la France, ex-puissance coloniale.

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