Netanyahou demande "pardon" pour ne pas avoir pu sauver les otages israéliens retrouvés morts à Gaza
Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a demandé "pardon" ce lundi soir aux familles des six otages israéliens retrouvés morts à Gaza, et enterrés en Israël dimanche et lundi.
S’adressant aux familles de ces otages lors d’une rare conférence de presse, Benyamin Netanyahou a déclaré : "Je vous demande pardon de ne pas les avoir ramenés en vie. Nous étions proches mais nous n’avons pas réussi." Il a ajouté que le mouvement islamiste palestinien Hamas "paiera un prix très fort".
Benyamin Netanyahou a déclaré, par ailleurs, que les six otages avaient été "exécutés" par le Hamas d’une "balle dans la nuque". "Ces meurtriers ont exécuté six de nos otages en leur tirant une balle dans la nuque", a-t-il affirmé, le ministère israélien de la Santé ayant indiqué dimanche qu’ils avaient été tués "à bout portant".
Grève générale
La pression monte sur le Premier ministre israélien pour obtenir la libération des otages retenus à Gaza, le président américain Joe Biden l’accusant ce lundi de ne pas faire assez pour conclure un accord en ce sens. Les otages ont été enlevés et emmenés à Gaza lors d’une attaque sans précédent du mouvement islamiste Hamas le 7 octobre dans le sud d’Israël, qui a déclenché la guerre dans le territoire palestinien dévasté et assiégé, cible de nouvelles frappes meurtrières israéliennes.
La mobilisation s’intensifie en Israël : manifestations quasi-quotidiennes dans des villes israéliennes avec blocage de routes, grève dans plusieurs villes lundi après un appel de la centrale syndicale Histadrout avec perturbations à l’aéroport de Ben Gourion, multiplication des déclarations appelant au départ de Benyamin Netanyahou.
De son côté, le Royaume-Uni a annoncé suspendre une trentaine de licences d'exportation d'armes à Israël sur un total de 350, en évoquant un "risque" que ces armes soient utilisées en violation du droit international à Gaza.