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Saisie d’un appareil utilisé par Nicolas Maduro : Caracas accuse Washington de «piraterie»

«Une fois de plus, les autorités des États-Unis d’Amérique, dans une pratique criminelle répétée qui ne peut être qualifiée que d’acte de piraterie, ont illégalement confisqué un avion utilisé par le président de la République», a fustigé dans un communiqué le ministère vénézuélien des Affaires étrangères.

Cette condamnation fait suite à l’annonce, quelques heures plus tôt, de la saisie en République dominicaine d’un Falcon 900EX utilisé par le président vénézuélien et dépeint dans les médias anglo-saxons comme l'équivalent vénézuélien d'Air Force One, l’indicatif donné aux appareils de l’US Air Force véhiculant le locataire de la Maison Blanche.

«Ce matin, le ministère de la Justice a saisi un avion que nous considérons comme ayant été acheté illégalement pour 13 millions de dollars par l'intermédiaire d'une société-écran et sorti clandestinement des États-Unis pour être utilisé par Nicolas Maduro et sa clique», avait déclaré le procureur général des États-Unis, Merrick Garland, dans un communiqué.

Maduro demeure dans le collimateur de Washington

L’appareil saisi par les autorités américaines, transféré en Floride, a été photographié lors de visites du président vénézuélien à travers le monde. Dans son communiqué, relayé par les médias locaux, la diplomatie vénézuélienne prévient que Caracas «se réserve le droit d'engager toute action en justice pour réparer ce préjudice à la Nation».

«Si cela se confirme, je n’exclus pas que le "M. Smith" américain mette ensuite Guaido ou Guaido n°2 dans cet avion et recommence à le faire voyager autour du monde, en se faisant passer pour le "président du Venezuela"», a raillé sur sa chaîne Telegram la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova. Une référence à l’opposant Juan Guaido, qui s’était autoproclamé président du Venezuela en janvier 2019 et avait été reconnu comme tel par les États-Unis et une soixantaine de pays.

Cette saisie marque une nouvelle escalade entre Caracas et Washington, qui conteste la victoire de Nicolas Maduro lors des récentes élections présidentielles. Depuis mars 2020, le président vénézuélien est sous le coup d’un mandat d’arrêt du département de la Justice (DoJ) américain, qui offre 15 millions de dollars pour toute information pouvant mener à son arrestation ou à sa condamnation.

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