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Ce film médiéval tourné en Haute-Loire cartonne dans les salles

Les premières projections du film historique sur l’épopée du château d’Arlempdes ont connu un véritable succès le week-end dernier. Avant la sortie nationale du long métrage programmée le 27 novembre prochain, plusieurs avant-premières étaient programmées en Haute-Loire, dont deux au Ciné Dyke du Puy-en-Velay qui ont fait salle comble à chaque fois. Un très bon départ !

 

Des scènes de combat violentes et très réalistes

Dimanche soir, à la veille de la rentrée scolaire, des centaines de personnes avaient fait le déplacement dans la cité ponote pour découvrir ce film dans lequel protestants et catholiques se livrent une bataille sans merci pour la prise de la première forteresse de la Loire.Une partie de l’équipe technique était présente pour échanger avec le public en fin de séance. Photo Christophe CoffyAvec un budget avoisinant - seulement - les 130.000 euros et 250 figurants présents sur le tournage, les jeunes réalisateurs, Marina Golenko et Titouan Monnier, ont bouclé un long métrage exceptionnel. Décors, jeux d’acteurs, costumes et batailles sanglantes très réalistes… Le voyage dans le temps est réussi. Et dire que tout cela s’est passé en Haute-Loire.

« Ce qui m’a plu dans ce film, c’est le caractère très réaliste des scènes. Il y a de la violence, on sent bien la tension et je pense que cela reflète plutôt bien la réalité historique. Voir ce qu’il s’est passé au cours de ces petites histoires de France interpelle beaucoup. On sent une réelle prise de risque dans la réalisation de ce film ».

Pour la réalisation de cet ambitieux projet, les deux réalisateurs ont pu compter sur un formidable élan de solidarité. « Des centaines de figurants ont accepté de venir bénévolement sur le tournage. La plupart ont apporté des costumes. On y serait jamais arrivé sans eux. Ils ont attendu parfois sous la pluie. Nous n’avons payé pour aucun des lieux de tournage. Ce sont toutes ces personnes qui ont rendu le projet possible. Le film nous a coûté 130.000 euros, mais ça ne correspond pas du tout à la valeur réelle du projet. Une grosse entreprise de production qui aurait dû payer les costumes, les décors, les figurants et des cachets beaucoup plus élevés aurait dressé une facture à plusieurs millions d’euros », confie Marina Golenko et Titouan Monnier. Une solidarité également ressentie du côté des acteurs du long métrage.

« À travers ce film, j’ai découvert un véritable esprit d’équipe pour un film monumental avec pour seul moteur, l’ambition et l’envie de créer. Tous les comédiens ont été présents à deux mille pourcents ».

Si le très bon départ et la pluie d’éloges pour ce film historique restent indéniables, les réalisateurs vont devoir continuer à se battre pour espérer faire exister le projet au niveau national puisque les premiers spectateurs étaient essentiellement originaires de la région. L’engouement sera-t-il le même au lendemain de la sortie nationale ? « Avec si peu de budget, il faut être dingue pour se lancer dans un projet pareil. Malgré tout, vous avez sorti un spectacle exceptionnel. J’espère vraiment que le film marchera et que vous pourrez continuer à en faire d’autres », lançait Joseph depuis le fond de la salle, bien conscient de la difficulté du monde cinématographique.Il n’empêche que peu de films traitent de cette période dans le cinéma français et encore moins de ces petites histoires de France qui font pourtant bien partie de la grande. 

 

Christophe Coffy

 

Diffusion. Avant la sortie nationale mercredi 27 novembre, il est encore possible de découvrir le film : vendredi 6 septembre à 20 h 30, au cinéma Le Majestic à Firminy et vendredi 15 novembre à 20 h 30, au ciné Grenette à Yssingeaux

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