Plus de 6.300 chasseurs du Cantal prêts pour l'ouverture de la saison
Loisir aussi populaire (avec plus d’un million de pratiquants en France) que sensible (avec son lot d’opposants), la chasse reprend ses droits ce dimanche 8 septembre, à 7 heures. « On a un département avec toutes les grandes espèces d’ongulés sauvages : cerf, chevreuil, chamois, mouflon… », énumère Jean-Pierre Picard, président de la Fédération départementale des chasseurs. Le Cantal compte 253 associations communales de chasse agréées (ACCA), qui se répartissent un peu plus de 6.300 chasseurs. « Un chiffre malheureusement en baisse : la perte des anciens n’est pas totalement compensée par les jeunes », regrettent Jean-Pierre Picard et Arnaud Semeteys, directeur de la Fédération.
Le grand gibier se porte bien, parfois même trop bienLe grand gibier (cerf, chevreuil, sanglier, chamois, mouflon) se porte bien, parfois même trop bien.
« On a du mal à réguler la population des cerfs : on a augmenté le plan de chasse de 1.200 prélèvements supplémentaires en trois ans, et malgré cela, les forestiers trouvent qu’on n’en régule pas assez. »
Du côté des sangliers, le Cantal ne s’en sort pas trop mal : « Il faut dire que nous étions précurseurs sur la responsabilisation financière des sociétés locales : depuis 20 ans, elles doivent mettre la main à la poche pour les dégâts causés par les sangliers. »
Concernant le petit gibier, la situation est plus contrastée. « Moins on chasse le lièvre, moins il y en a », constate Jean-Pierre Picard. Par ailleurs, les conditions météorologiques du printemps ont visiblement perturbé la reproduction des faisans et des perdrix. Qu’en sera-t-il pour les cailles et les bécasses?? « On verra, sachant que pour les cailles, la moisson et le déchaumage sont préjudiciables à leur présence. Quant aux bécassines, le niveau d’eau, qui a des conséquences sur la migration de l’espèce, est actuellement bon… »
« Tout cela réclame une gestion plus fine des prélèvements, reprend Arnaud Semeteys. Nous sommes souvent montrés du doigt alors que nous sommes pleinement engagés dans la gestion des espèces et des espaces naturels. » Et le président d’insister sur la sécurité, « le cheval de bataille » de la Fédération : « Depuis un an, notre centre cynégétique, à Cros-de-Montvert, est doté d’un stand de tir dernière génération, afin de permettre aux chasseurs cantaliens de régler leurs armes, en toute sécurité. » Emmanuel Tremet