Programmation des matchs de Ligue 2 : deux parlementaires du Puy-de-Dôme demandent au gouvernement d'intervenir
Des gradins des stades aux bancs du Parlement ? Depuis la reprise du championnat de Ligue 2, des supporters dénoncent la programmation de la plupart des matchs le vendredi, au lieu du samedi. Ce mécontentement, qui se traduit notamment par une grève des encouragements en tribunes, a trouvé un relais politique : vingt-six députés et sénateurs, majoritairement de gauche et du centre, ont écrit à la ministre démissionnaire des Sports, Amélie Oudéa-Castéra afin de demander une reprogrammation des matchs de Ligue 2 le week-end.
Au sein de ce club des 26, figurent deux élus du Puy-de-Dôme, département qui compte le Clermont Foot parmi les pensionnaires de la Ligue 2 : la sénatrice Marion Canalès (Parti socialiste) et le député Nicolas Bonnet (Europe Ecologie Les Verts).
"Début août, sans concertation avec les clubs et leurs supporters, la Ligue de football professionnel et BeIN Sports ont annoncé la programmation de 8 matchs de Ligue 2 sur 9 en semaine. Pourtant, depuis 2020, les matchs de Ligue 2 de football avaient principalement lieu le week-end", rappellent les élus dans ce courrier. "Par cette décision, BeIN Sports, haut de ses 40 millions d’euros de droits exclusifs de diffusion, méprise l’esprit du football qui traverse les 18 villes du championnat, les clubs et leurs supporters."
"Porter atteindre au droit aux loisirs"Ces députés et sénateurs estiment que le football est "un formidable vecteur de cohésion sociale, car il rassemble des supporters de tous les âges, de toutes les conditions sociales et de toutes les sensibilités culturelles ou politiques" et que ce sport "fait faire société dans une période où nous en avons cruellement besoin. Les supporters ne doivent pas être cantonnés à de simples figurants d’un jeu télévisuel très lucratif pour une minorité bien éloignée de ces villes."
Et de considérer in fine :
Ne programmer qu’une part infime des matchs le week-end, c’est porter atteinte au droit aux loisirs pour les travailleurs et les travailleuses. C’est priver les enfants qui doivent se coucher tôt en semaine de la joie d’assister aux matchs de leurs idoles et de se forger un goût pour le sport et le collectif. C’est priver les clubs et les villes d’une ferveur populaire qui façonne leur identité et leur attractivité.
Ils appellent donc le gouvernement démissionnaire "à peser de tout son poids" pour que les matchs de Ligue 2 soient reprogrammés "pour la plupart en fin de semaine".
Arthur Cesbron