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Un taureau adjugé à plus de 18.000 euros : dans la Creuse, la race limousine confirme sa forme olympique

Ultimes médailles, remise de prix, spectacle et défilé : ce dimanche, le final du National limousin a permis aux championnes et champions de la race de parader une dernière fois. En forme olympique depuis trois jours, le concours – qui n’était pas revenu en Creuse depuis 1998 – s’est achevé sur un bilan « très très positif », apprécie Jean-Marc Alibert, le président de France Limousin Sélection.Aucune fausse note d’abord dans son organisation. « Il y a eu une très belle énergie de nos amis creusois, que ce soit de la commune de La Souterraine, du Département, du Syndicat… C’est une belle réussite. »

Près de 20.000 visiteurs sur trois jours

Positif aussi, du côté de la fréquentation. « Même si c’est difficile à chiffrer, puisque l’entrée est gratuite, je pense que sur l’ensemble des trois jours, on n’est pas loin des 20.000 visiteurs. » Quand on en espérait « à peu près 15.000. La dernière fois qu’on était venu en Creuse, c’était en 1998 à Guéret. Il était temps qu’on revienne, c’est sans doute pour ça aussi que les Creusois se sont mobilisés ».

Un rendez-vous sans doute tout aussi attendu par les éleveurs. Déjà pour la parenthèse conviviale qu’il offre dans un quotidien difficile : « Oui, ça leur fait du bien au moral. C’est une compétition, certes mais c’est également de grands moments conviviaux. Ils sont heureux, une fois par an, de se retrouver autour d’un ring, c’est essentiel ».

Un taureau adjugé à 18.500 €

Car au quotidien, même si « les prix sont corrects aujourd’hui », évidemment que les sommes atteintes lors des ventes aux enchères du National ne sont pas légion le reste de l’année.

« Il faut retenir la moyenne, c’est-à-dire entre 7.000 et 8.000 euros. Mais un taureau a été acheté 18.500 € par un éleveur belge, c’est énorme, oui. Après, ce sont des bêtes de très haut niveau génétique, mais ça reste des ventes exceptionnelles. Les étrangers sont très demandeurs de la génétique française – la race limousine répond à des objectifs, elle est facile à vivre, à conduire – ils se sont tiré la bourre sur une vente aux enchères. Et ce prix-là récompense aussi un travail de très longue haleine. L’éleveur qui a vendu ce taureau, il est du Maine-et-Loire et il adhère au herd-book depuis trente ans : c’est aussi un retour sur investissement. »

C’est une belle séquence qui s’est donc tournée, ce dimanche, à La Souterraine. La prochaine ? « Elle aura lieu à Baraqueville, dans l’Aveyron, annonce Jean-Marc Alibert. C’est un gros département en termes de race limousine. La dernière fois qu’on y était allé, c’était en 2002. Il est temps d’y retourner. » La Creuse, elle, n’a plus qu’à espérer ne pas attendre un quart de siècle pour accueillir de nouveau le National. Les villes postulantes doivent patienter plusieurs années avant de voir leur candidature acceptée par le conseil d’administration de France Limousin Sélection. La Souterraine était candidate depuis cinq ans. Mais comme « on tourne en France tout en revenant régulièrement dans le berceau limousin… ». 

Séverine Perrier

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