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Les zones d’accélération des énergies renouvelables font débat au conseil communautaire de Thiers Dore et Montagne

Ce jeudi 19 septembre, les élus de l’intercommunalité Thiers Dore et Montagne (TDM) ont repris le chemin de la salle de conseil de la communauté des communes. Budget, acquisition de terrains, déchets ménagers… L’ordre du jour était plutôt riche après cette pause estivale.Mais l’un des sujets a soulevé davantage de questions : les zones d’accélération des énergies renouvelables (ZAER). Depuis plusieurs mois, les communes travaillent sur ce dossier à la demande de l’État. Accompagnées par le Schéma de cohérence territoriale (Scot) Livradois-Forez, les communes ont dû plancher sur l’identification des ZAER "en cohérence avec notre projet de territoire", expliquait Rachel Bournier, vice-présidente à la transition écologique et au développement durable. Dans ce cadre, un débat s’est tenu le 20 juin en présence de Bernard Lorton, président du Scot Livradois-Forez.

Après la présentation du point à l’ordre du jour, Jean-Michel Lavest, élu de Courpière, ne manquait pas de prendre la parole. "Vous l’avez dit, la loi prévoit que le débat se tienne au sein de notre intercommunalité. Vous l’avez eu au sein du bureau communautaire. Nous n’avons pas de document. C’est au sein de notre assemblée qu’il aurait dû se dérouler", regrettait-il. Une prise de position reprise à la volée par Tony Bernard, président de TDM : "Vous avez la parole maintenant", lui a-t-il lancé."À Courpière, on travaille sur un parc de panneaux photovoltaïques sur une ancienne décharge. Pour moi, cela serait une priorité pour notre EPCI (établissement public de coopération intercommunale). On est trop dépendants des énergies fossiles", a rétorqué Jean-Michel Lavest. Chantal Chassang, maire de Monnerie-le-Montel s’est voulue rassurante : "Cette zone photovoltaïque a fait l’objet d’une délibération municipale et elle est intégrée dans le plan de synthèse de la communauté de communes."

Face aux remarques concernant l’absence de documents, Tony Bernard s’est défendu. "Toutes les communes ont été invitées à des réunions de secteur."De son côté, Éric Boucourt, élu de l’opposition à Thiers, rejoignait la position de l’élu courpiérois. "En ce qui concerne le territoire de TDM, nous n’avons pas reçu de documents, nous n’avons aucune information. Je ne comprends pas ce sur quoi nous discutons aujourd’hui. " "L’idée est de prendre acte qu’il y a eu une démarche avec les communes, les maires et le public. Tous les travaux qui résultent de cette procédure sont sur le site internet du Parc naturel régional Livradois-Forez", précisait le président de l’intercommunalité.Face à cette réponse, Éric Boucourt a immédiatement réagi. "Je ne dois pas être le seul à ne pas aller très souvent sur le site internet du Parc. La déclinaison thiernoise, nous l’avons adoptée, mais sur le procédé, quelque chose me gêne, on ne s’intéresse pas qu’à la commune, on s’intéresse à l’ensemble du territoire." Un avis que Tony Bernard partageait. "On se rejoint. Je suis très gêné du procédé où l’État nous demande de faire des propositions et on ne sait pas ce qui va en être fait. Sans compter les délais extrêmement contraints."

Une carte encore en cours

"Je ne voudrais pas qu’on se trompe de problématique, renchérissait Stéphane Rodier, vice-président à l’économie, l’habitat, la mobilité et la politique de la ville. L’État est en retard pour la mise en place d’énergies renouvelables en France et l’Union européenne lui a demandé d’accélérer. Il se tourne vers les communes pour faire un travail qu’il n’a pas été capable de faire."À l’heure actuelle, la carte de zones d’accélération n’est pas achevée. "Aujourd’hui, l’enjeu est de prendre acte qu’il y a un débat, une démarche, que les communes s’en sont saisies. Tout en sachant que cela n’engage à rien. Derrière tout ça, il faudra des porteurs de projets, des initiatives", terminait Tony Bernard.Bilan : deux élus ont voté contre et deux se sont abstenus. Le point a été adopté. 

Au fil du conseil

Deux nouvelles directrices générales adjointes ont pris leurs fonctions

De gauche à droite, Vanessa Luciani et Noëlle Fleury. 

Vanessa Luciani et Noëlle Fleury sont les deux nouvelles têtes de la communauté de communes. Vanessa Luciani, est directrice générale adjointe depuis un mois. Ses champs de compétence : superviser les pôles petite enfance, enfance, éducation, économie, culture et tourisme. Noëlle Fleury est, elle, directrice générale adjointe mutualisée aux finances depuis le 2 septembre. Son rôle ? « Une fonction support autour des enjeux de budget et de financement. » n

Charte du bon usage des données et des systèmes numériques

Cette charte a pour but "de définir les conditions d’accès et les règles d’utilisation des moyens informatiques et téléphoniques via les outils de communication de la communauté de communes", rapporte Philippe Blanchoz, vice-président aux ressources humaines. "Quand on lit l’intégralité de l’annexe, c’est quasiment orwellien. Il est légitime de vouloir défendre un système informatique mais je trouve que c’est trop fouillé. Si j’ai bien compris, des e-mails qui passeraient par le réseau de Thiers Dore et Montagne (TDM) adressés à un élu peuvent être lus par un système informatique. Cela peut poser un problème de confidentialité", a critiqué Philippe Barrau, élu de l’opposition à Thiers. "Le document présenté correspond à une annexe légale. Il n’y a pas de fantaisie locale. Pour être transparent, un document comme cela aurait dû être mis en œuvre depuis un petit moment", a répliqué Tony Bernard, président de l’intercommunalité TDM. Le point a été adopté avec une voix contre.

Création d'une brigade de gendarmerie mobile

La communauté de communes a fait l’acquisition d’un bâtiment place de l’Europe, à Thiers, actuellement occupé par l’Office notarial de Maître Labidoire. L’enjeu ? "Accueillir une brigade de gendarmerie mobile qui a vocation à travailler sur l’ensemble de Thiers Dore et Montagne dans l’idée d’une police de proximité", a expliqué Stéphane Rodier, maire de Thiers et vice-président. Philippe Barrau s’est interrogé sur la pérennité de cette brigade. "Cela a vocation à devenir des postes pérennes. Six postes en plus sont prévus", a assuré le président. Et cette brigade ne remplacera pas l’implantation de la compagnie en centre-ville.

Elle s’inscrit "dans le cadre des 200 brigades créées en France sur proposition du chef de l’État. Dans le Puy-de-Dôme, il y en a eu deux, et on en a récupéré une à Thiers", a-t-il précisé.

Lydia Reynaud

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