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Condamné pour trafic de stupéfiants à Montluçon : "Vous avez commencé à votre sortie de prison, c’est ça ?"

Les explications du prévenu de 45 ans, à la barre du tribunal correctionnel de Montluçon (Allier), ce mardi 24 septembre, sont confuses. La présidente du tribunal note : « Plus on vous pose des questions, moins on comprend… »

La magistrate, après avoir demandé plusieurs fois au quadragénaire d’arrêter de lui couper la parole, tente malgré tout de récapituler : « Vous dites que vous avez commencé à revendre à partir de votre sortie de prison, en février 2023, jusqu’à votre interpellation en juillet 2023. C’est ça?? »

Un trafic pour « se procurer de l’argent »

Le prévenu, qui purge actuellement une peine pour une précédente condamnation (il est en semi-liberté depuis juillet), acquiesce. « Oui, j’ai acheté de la cocaïne pour faire la fête. Ensuite, ça a été un engrenage. »

Il assure ainsi avoir participé à un trafic de cannabis et de cocaïne pour financer sa consommation mais aussi pour « se procurer de l’argent ».

Un certain nombre de consommateurs et autres revendeurs confirment d’ailleurs son implication. « Mais c’est lui [à propos d’un des revendeurs, NDLR] qui est venu me trouver. Il a profité de moi?! »

La présidente réagit : « Vous avez 45 ans, vous avez un certain casier judiciaire [avec une dizaine de mentions pour des violences, des conduites sous l’empire de l’alcool, du trafic de stupéfiants, etc. NDLR]… Vous n’êtes pas un oisillon tombé du nid. Vous n’êtes pas un naïf. »

Une « position de victimisation constante »

Le procureur de la République remarque : « Il reconnaît mais il est dans une position de victimisation constante. » Soulignant que « les faits de trafic de stupéfiants étaient établis », il demande donc huit mois d’emprisonnement aménagés sous forme d’une semi-liberté.

Me Khanifar, avocat de la défense, plaide : « Je ne suis pas en désaccord avec la semi-liberté, au contraire. Mais huit mois, cela me semble trop ».

« Je ne suis pas en désaccord avec la semi-liberté, au contraire. Mais huit mois, cela me semble trop. »

Le tribunal a ainsi décidé d’aller en deçà des réquisitions en condamnant le quadragénaire à huit mois d’emprisonnement dont six avec sursis probatoire de deux ans avec notamment l’obligation de suivre des soins et l’interdiction de fréquenter les débits de boissons.

Les deux mois d’emprisonnement ferme seront à purger en semi-liberté, dans la continuité de la peine en cours d’exécution.

Laura Morel

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