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L'hôpital de Brioude aborde le sujet de l'implication de tous pour limiter les erreurs évitables lors du diagnostic

Implication des patients, erreurs évitables, faciliter le recueil d’informations… Claude Rambaud, représentante des usagers, a profité de la semaine de la sécurité des patients, mise en place par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), pour aborder ces thèmes.

Les erreurs évitables dans les centres hospitaliers

Une quinzaine de professionnels de santé a répondu présent. Carnet et stylo à la main pour certains, ils écoutent attentivement Claude Rambaud. Avant de rentrer dans le vif, Pascal Tarrisson, directeur de l’hôpital de Brioude, prend la parole sur ce sujet : "L’une des clés de la sécurité des patients, c’est d’avoir un travail d’équipe qui fonctionne. […] Mais si on veut un bon résultat, il faut aussi que le patient sache se prendre en charge lui-même."

Afin d’arriver à cette implication de tous pour empêcher les accidents évitables, notamment lors du diagnostic, Claude Rambaud présente plusieurs axes : valoriser et accompagner le travail en équipe et les temps collectifs sur l’ensemble du parcours du patient, agir sur la sous déclaration des événements indésirables, capitaliser les retours d’expérience ou encore promouvoir la place du patient et de ses proches pour améliorer sa sécurité.

"Ce qu’il faut retenir, c’est que les patients doivent parler", résume la représentante des usagers avant de préciser : "Tous les patients qui peuvent s’impliquer doivent le faire pour améliorer leur propre sécurité. Ils n’ont pas plus d’obligations que tous citoyens, mais s’il y en avait une, ça serait de s’impliquer dans sa propre sécurité."

L'hôpital de Brioude intègre le patient 

Au cours de cette présentation, Aline Bonnet, présidente de la commission médicale d’établissement (CME) et responsable de la pharmacie à usage intérieur, apporte des précisions sur ce qui est déjà lancé au sein du centre hospitalier de Brioude. "On met en place des procédures, des questionnaires comme celui de satisfaction à la sortie. Mais, on doit aller encore plus loin, on est qu’à la première marche."

Je me souviens d’un humoriste célèbre qui disait que 'le médecin est debout et le patient est couché'. On n’est plus du tout là-dedans.

La représentante des médecins de l’hôpital juge indispensable que l’amélioration se poursuive et que le monde de la santé apprenne de ses faux pas pour éviter les erreurs évitables. Une erreur évitable, c’est par exemple la méconnaissance d’une allergie du patient, de son parcours de vie ou encore de ses traitements. "On s’aperçoit au fil du temps, avec les études à l’appui, que la parole des patients est essentielle parce qu’ils se connaissent", explique Aline Bonnet.Malgré les nombreux axes d’amélioration, les professionnels de santé observent des changements positifs comme dans la relation patient/médecin. "Je me souviens d’un humoriste célèbre qui disait que 'le médecin est debout et le patient est couché'. On n’est plus du tout là-dedans. Il y a un échange entre le praticien et le patient. Le patient doit aussi participer au choix thérapeutique qui le concerne", juge la présidente de la CME.

Un avis partagé par Dhabia Djelil, chirurgienne digestive sur l’hôpital : "Les anciens étaient dans une démarche paternaliste vis-à-vis du patient. On lui parle comme à un enfant, on lui cache des informations sinon ça va le rendre triste. Alors que c’est faux, c’est totalement faux." Aujourd’hui, cette professionnelle de santé explique l’opération, les risques, ce qui est anormal quand il rentre chez lui… Et, dans l’autre sens, si le patient ne veut pas savoir, on doit respecter son choix. Mais, dans tous les cas, chaque partie a son rôle à jouer afin de limiter les erreurs, notamment lors du diagnostic.

Félix Mouraille

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