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Le préfet de la Haute-Loire veut "préserver la tranquillité" dans un département "paisible"

«Quand on regarde les statistiques du ministère de l’Intérieur, sur la plupart des items, nous nous situons à peu près à 50 % de la délinquance moyenne nationale quand on la rapporte au nombre d’habitants. On constate par exemple en Haute-Loire 9 faits par an liés à l’atteinte aux biens pour 1.000 habitants, contre 19 en France », pose le préfet, Yvan Cordier.Le représentant de l’État reconnaît qu’il existe « un écosystème favorable à la lutte contre la délinquance », faisant notamment référence à l’action de deux riverains d’une zone pavillonnaire du Puy qui ont participé à l’arrestation de deux cambrioleurs en flagrant délit (voir notre édition du 21 septembre).Pour Yvan Cordier, l’enjeu au niveau de la sécurité, un des cinq axes présentés par le Premier ministre Michel Barnier mardi (*), sur lesquels seront mobilisés les services de l’État, est de « préserver la tranquillité » dans le département.Début 2024, un plan de lutte contre le trafic de stupéfiants a ainsi été lancé avec des résultats. Du démantèlement de réseaux à Brioude et Monistrol-sur-Loire suite à une opération « place nette » en mai, aux affaires résolues en zone police qui ont demandé aux forces de l’ordre de « s’adapter aux modalités inventives des trafiquants », n’hésitant plus à passer par des « locations Airbnb ou des boucles Whatsapp et Telegram », voire à organiser des « ventes flash depuis une voiture ».

Pour le déploiement de la vidéoprotection

En Haute-Loire, « la chaîne pénale fonctionne bien », souligne également le préfet. Yvan Cordier en veut pour preuve les deux vagues d’interpellations liées à des trafics de stupéfiants, menées le mois dernier en vieille ville du Puy avec un mis en cause « condamné à trois ans de prison » et un autre, risquant la même peine, qui attend son jugement (lire L’Éveil du 17 septembre).Le représentant de l’État compte sur « les plans d’action préfet/procureur de la République, avec les forces de l’ordre, qui doivent être mis en place pour obtenir des résultats concrets et rapides ». Déjà associés au sein de l’État-major départemental de sécurité, leur « coopération va s’accroître », promet Yvan Cordier.Le même qui tient à participer au déploiement de la vidéoprotection dans le département. S’il ne souhaite pas que « les forces de l’ordre deviennent des téléopérateurs », il voit le dispositif comme un « outil important de dissuasion, renseignements et apport de preuves » à soutenir.Même si elles ont été utiles à l’enquête de gendarmerie ayant permis de « remonter toute une filière » et aboutir à « des condamnations à de la prison ferme », suite au vol d’un semi-remorque sur la zone d’activité de Saint-Germain-Laprade en juin dernier, « on a constaté que les caméras auraient pu être performantes ». Leur modernisation, désormais sur les rails, fait partie des dossiers fréquemment déposés par les communes, tant pour l’équipement que le renouvellement et représentant « plusieurs centaines de milliers d’euros ». Sans compter la création du « bouclier de sécurité » à l’aide d’une trentaine de dispositifs dans douze communes, à l’est, porté par la Région et le Département, qui « avance bien », selon Yvan Cordier. 

 

Nora Gutting

(*) « Le pouvoir d’achat, l’accès aux services publics, la sécurité, la maîtrise de l’immigration et l’action en faveur de la fraternité. »

En bref

1,6 kg. C’est la quantité de cocaïne saisie en zone police depuis le début de l’année. Le bilan des forces de l’ordre affiche également 2,6 kg de cannabis et 234 interpellations.

274. Soit le nombre d’amendes forfaitaires délictuelles dressées en lien avec les produits stupéfiants, toujours en zone police en 2024.

30.000. En euros, la valeur des biens criminels saisis lors de l’opération « place nette » de mai dernier, qui totalisait aussi 27 interpellations.

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