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L'augmentation des caméras de vidéoprotection dans cette commune de Haute-Loire ne fait pas l'unanimité

"Souriez, vous êtes filmé ! " Cet adage bien connu n’a pas été du goût de tous les élus présents lors de la séance de rentrée du conseil municipal qui s’est tenue jeudi, en mairie. Parmi les points à l’ordre du jour, celui concernant une demande de subventions pour agrandir le parc de caméras de surveillance dans la cité Saint-Julien a fait l’objet d’une belle passe d’armes entre la municipalité et certains élus de l’opposition.

Onze nouvelles caméras

Dans les faits, la ville de Brioude a installé depuis 2004 un système de vidéoprotection aux abords du centre-ville composée de 16 caméras. En 2023, sept caméras supplémentaires sont venues compléter le dispositif à proximité des installations sportives (salle polyvalente, gymnase et Halle des sports, place Champanne).

Efficace dans la lutte contre la délinquance

Au total, 23 caméras sont en service dans le cadre d’un programme de sécurisation et de prévention de la délinquance. Selon la majorité, " ces installations ont permis de faire baisser la délinquance dans certains secteurs et de résoudre diverses affaires ". Onze nouvelles caméras vont enrichir le dispositif.

Les onze nouvelles caméras bientôt installés dans la ville.Giratoire place de Paris et entrée parc de la Visitation (2 caméras), giratoire Pierre Chambon (1 caméra), giratoire François Mitterrand (1 caméra), avenue de Lamothe (1 caméra), place Lafayette (1 caméra), dépôt cadre de vie (3 caméras), stade du Pont de Bois (2 caméras).

Un dispositif contesté par l’élu d’opposition Alexis Juillard :

" Même si la vidéoprotection peut avoir des avantages, la caméra prend des images à l’insu des citoyens, ce qui peut-être considéré comme une atteinte à la liberté."

Un souhait de la population

" L’opposition dénonce aussi un manque de concertation et réclame un débat global sur la sécurité avant de voter des mesures d’augmentation de la vidéoprotection.Sur ces différents points, Aline Bonnet, adjointe au maire en charge de la sécurité, a invité l’opposition à " se féliciter des résultats encourageants en termes de sécurité dans la ville. " Elle a justifié cette mesure, arguant qu’il s’agissait d’un souhait de la population et d’une recommandation de la gendarmerie notamment :

" Je reçois beaucoup de gens dans ma permanence qui me parlent de problèmes de sécurité dans certains secteurs de la ville. Dans tous les cas, il vaut mieux prévenir que guérir. La vidéoprotection, c’est de la prévention et de la dissuasion."

 Pour la municipalité, ce projet, pensé et préparé en amont avec les forces de l’ordre, s’inscrit dans le temps long : " 

On nous a conseillé d’en installer beaucoup plus, mais il n’est pas question de mettre 150 caméras d’un seul coup. Une dizaine de caméras par an, ce n’est pas excessif. Il en faudrait au minimum une cinquantaine supplémentaire "

précise Aline Bonnet. La réflexion sur ce projet a été menée lors des Comités communaux de sécurité et de prévention de la délinquance (CCSPD) : " Tout est pensé, tout est travaillé, a rappelé l’élue. J’écoute ceux qui sont experts dans le domaine, le tout pour préserver le bien-être des Brivadois. ".

" La sécurité du quotidien est l’affaire de tous. Ce n’est pas quelque chose que l’on doit prendre à la légère. On recherche les meilleures solutions pour être au plus près des Brivadois. Il ne faut pas en faire un sujet politique "

 soutient le maire, Jean-Luc Vachelard. Les arguments n’ont semble-t-il pas convaincu le conseiller d’opposition Alexis Juillard : " Ça ressemble à l’application du bouclier de sûreté prévu au niveau de la Région. De toute façon, nous n’avons pas été suffisamment associés au projet pour que nous puissions le voter. " 

 

Jérémy Virot 

CoûtVidéoprotection.?Le montant total pour l’installation de 11 caméras supplémentaires est de 17.000 € HT, répartis comme suit : 5.100 € HT (État), 8.500 € HT (Région) et 3.400 € HT (Ville de Brioude).

Une nouvelle conseillère municipale installée. Suite à la démission de Clément Neyrial, conseiller d’opposition, le 13 septembre dernier, c’est Stéphanie Abrial qui siégera désormais au conseil municipal. Gérante d’entreprise à Brioude, elle est aussi membre de l’Union des commerçants et des artisans Brivadois (Ucab).Échange musclé sur des questions budgétaires. Ce point évoqué au conseil pouvait paraître un brin technique. Il était question de l’excédent de fonctionnement dégagé en 2023 (600.000 €) et qui est affecté à la section investissement sur le budget 2024.Il s’agit d’un simple jeu d’écriture comptable n’impactant pas le budget initialement voté :

" Vous avez tendance à gonfler le budget de fonctionnement pour pouvoir financer les investissements, tout en vous glorifiant d’avoir fait des économies pour investir. Il ne faut pas être dupe. On ne peut pas dire que ce soit un budget sincère ! ",

s’est fendu le conseiller d’opposition Alexis Juillard. Tollé dans la majorité :  " Depuis le temps que vous siégez M. Juillard, vous devriez savoir comment se construit un budget ! Les excédents de fonctionnement servent à financer les investissements. Je ne sais pas si vous vous rendez compte de ce que vous dites… ", a rétorqué Gilles Da Costa, adjoint en charge des finances

" Osez dire qu’on gonfle le budget et qu’on n’est pas sincère, c’est très grave ! "

, a ajouté Maurice Roche, adjoint à l’urbanisme.  " Le budget est traité par des services compétents et remettre en cause la sincérité de leur travail, ce n’est pas correct ", s’est fendu le maire, Jean-Luc Vachelard pour clore le débat.Une convention avec le Moto club. Le conseil municipal est revenu sur la subvention accordée pour l’organisation de l’épreuve finale du championnat du monde d’Enduro GP qui a eu lieu à Brioude du 13 au 15 septembre dernier. À travers une convention entre la Ville et le Moto club de Brioude, il était prévu une aide de 35.000 € : 30.000 € pour l’organisation proprement dite et 5.000 € pour la mise en place de navettes de transport des spectateurs entre les différents sites de l’évènement. Soit environ 10 % du budget total estimé à 300.000 €. Le conseil municipal de BrioudeL’opposition, par la voix de Magalie Granet, a souligné, tout en prenant acte de cette convention, " l’impact sur l’environnement d’un tel évènement " et réclamé " une compensation carbone " en contrepartie. Elle a aussi fustigé les " coûts cachés dus à l’utilisation du personnel communal " lors de l’enduro. Des problèmes de sécurité ont aussi été dénoncés. Gilles Da Costa, maire-adjoint au sport a balayé ces remarques :  " Le personnel communal est requis sur tout type de manifestations dans la ville et pas seulement lors de l’enduro. Quand à la sécurité, il a rappelé que les pilotes sont tenus comme tout le monde au respect du code de la route et qu’aucun incident n’a été à déplorer lors de la manifestation ". 

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