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La course sur route résiste mieux face au développement du "trail-running"

L’enthousiasme pour une pratique en pleine nature dans une région comme l’Auvergne qui s’y prête parfaitement – où la discipline a vu le jour d’ailleurs – a conduit au déclin des épreuves d’avant, sur route, référencées et soumises au chrono, et à leur remplacement massif par des trails. Le macadam a en outre subi un croche-pied à la suite des attentats en France de 2015.

« Les contraintes de sécurité qui avaient suivi, rappelle Adrien Tarenne, le “Monsieur course à pied” de la FFA, avaient conduit à un surcoût pour les organisateurs face à une proposition de trail beaucoup plus légère en termes d’organisation ». Ensuite, évolution pressentie en 2019, le trail s’installait durablement l’année suivante, pendant le Covid, devant toutes les autres organisations.

Reste que, depuis 2022, il stagne là où la route ne cesse de progresser. En France et en Auvergne. Les relevés locaux 2024 donnent un ordre d’idée. Les Foulées Vichyssoises (10 km et semi) à 1.468 enregistrements en 2019 pointaient à 2.644 en mars dernier ; les 15 km du Puy, 988 en 2019 à 1.230 en mai ; dans le Cantal, Courir à Ydes (5, 10 et 21,1 km) doublait ses effectifs et les 5 et 10 km d’Aurillac, de retour après 15 ans d’absence, s’offraient 606 classés ; enfin, Courir à Ladoux, en juin sur les pistes Michelin, dénombrait 100 engagements de plus cette année.

Comme si la quête de liberté ne suffisait plus à un accomplissement personnel à nouveau tenté par le repère chronométrique.

F.L.

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