L’impact du « terrain de jeu » en Auvergne, une région moteur
Des chiffres exacts sur la pratique, la Fédération Française d’Athlétisme en propose grâce à son observatoire baromètre finishers, lequel s’appuie sur le calendrier officiel FFA running. Un homme, pratiquant lui-même (ultra-traileur, 2 h 37 au marathon et 33’49’’ au 10 km), jongle avec les datas : Adrien Tarenne (notre photo), responsable du développement des pratiques jeunes, forme-santé, running.
Un dernier mot qui, en l’occurrence, regroupe les courses sur route sur tous les formats, tous les trails de la petite course nature à l’ultra, les courses en montagne et le cross-country. Étant traitées par année civile, les dernières données fédérales s’arrêtent à 2023, distinguant 4.268 trails, 3.932 courses sur route et 2.100 cross.
Autre certitude, dans le domaine de la course à pied, il y a un avant et un après-Covid marqué. Et son passage désastreux se retrouve clairement. En 2019, la FFA recensait 1,6 million de résultats sur les courses sur route et 950.000 sur les trails, pour un total de 2,75 millions (hors cross). En 2023, 1,4 million et 850.000 pour 2,35 millions, soit 400.000 de moins. Mais le retard du Covid a déjà disparu en Auvergne Rhône-Alpes. Les 313.000 enregistrements 2019 sont passés à 318.000 en 2023. En attendant l’intensification 2024…
« La tendance régionale n’est pas représentative de l’évolution générale », confirme Adrien Tarenne. Celle de l’Aura et de l’Auvergne notamment.
« La combinaison entre le bassin de vie, l’accessibilité et le terrain de jeu en fait une région moteur, devant la Bretagne et la Normandie. Les régions où il y a la montagne, comme en Occitanie et Nouvelle Aquitaine, génèrent en fait la dynamique ».
Et que dire du Puy-de-Dôme ! Avec ses 175 courses dont 90 trails proposés en 2023, le département est le dixième de France à organiser le plus d’événements. « Il y a une offre particulièrement nature sur ce département, même si le nombre de participants par course est en dehors de la moyenne ». 28e pour le nombre d’enregistrements (30.300), il devance l’Allier (82 courses, 8.200 classés), le Cantal (68, 8.700) et la Haute-Loire (53, 11.400).
F.L.