L’opportunité de l’agrivoltaïsme
D’ici 2028, sur environ 37 ha, près de 20 ha de panneaux solaires verront le jour pour une production estimée à 16 Gwh/an sur la commune. Soit l’équivalent en consommation de 7.200 habitants. Un projet estimé à 10 millions d’euros et mené par TotalÉnergies et Ombrea.
Présenté aux élus, riverains et à la population, ce projet répond à la loi d’accélération de la production d’énergies renouvelables de mars 2023.
« Pérennité de notre exploitation »Encadré par décret, le développement de l’agrivoltaïsme répond à plusieurs exigences : la baisse de rendement induite par la production d’électricité, à partir de panneaux solaires implantés sur une installation agricole, doit être inférieure à 10 % par rapport à « la moyenne du rendement » observé sur une parcelle témoin. Et pour garantir que la production agricole est bien l’activité principale, la superficie du terrain couverte de panneaux ne doit par excéder 40 %.
Autant d’éléments cochés par ce projet initié en 2023. « Cette zone a été choisie pour plusieurs raisons, indiquent Maxime Guittat et Camille Jovignot, responsables projet : la nature séchante des parcelles en été et la moindre productivité des sols ; la proximité avec les bâtiments agricoles qui permet le passage des bovins des prairies à l’étable ; son fort réseau bocager qui permettra d’assurer l’intégration paysagère du parc agrivoltaïque. »
« On aurait pu aussi imaginer équiper nos poulaillers de panneaux solaires, précise Denis Hévin, mais il faudrait renforcer les charpentes et les installations ne seraient pas conformes avec la nature de l’activité. Cette solution d’ombrière d’élevage est une opportunité face à des prairies qui souffrent de sécheresses régulières. Alors, conjuguer protection des animaux pendant les fortes chaleurs, amélioration de la production fourragère en période de sécheresse en réduisant le stress hydrique contribuera à la pérennité de notre exploitation. »
Dans les faits, ces panneaux seront installés sur structures à 2,4 m du sol. L’écart entre les rangs est ajusté à environ 10 m, afin de permettre le passage d’engins pour la récolte fourragère et l’entretien des haies. L’implantation nord-sud assure un équilibre entre ensoleillement et ombrage. La mise en service interviendrait en 2028 et la production sera intégralement injectée sur le réseau.