Liban : «nous avons surmonté tous les coups qui nous ont été portés», affirme le chef par intérim du Hezbollah

Le numéro deux du Hezbollah, Naïm Kassem, s'est exprimé ce 8 octobre sur la chaîne al-Manar. C'est sa deuxième prise de parole depuis l'annonce de la mort du secrétaire général du parti, Hassan Nasrallah, éliminé par Israël dans une frappe sur la banlieue sud de Beyrouth le 27 septembre.

Le leader par intérim du mouvement chiite, en attendant l'élection d'un nouveau secrétaire général, a expliqué que «l'objectif de notre front de soutien [était] d'aider Gaza et de défendre le Liban», ajoutant que le but d'Israël était maintenant de «s'attaquer au Liban».

A ce propos, il a affirmé : «les pertes de l'ennemi dans le Nord israélien sont énormes, mais il ne les annonce pas et se censure. Nous ciblerons l'ennemi où et quand nous le déciderons, selon un plan militaire établi». Des affrontements ont lieu entre les forces du Hezbollah et l'armée israélienne depuis le 30 septembre. Précisant de surcroît que «la confrontation terrestre a commencé il y a sept jours, et que l'ennemi n'a pas avancé».

Le Hezbollah a su se renouveler, selon Naïm Kassem

«Nous allons prouver, sur le champ de bataille, que l'armée israélienne va subir des pertes importantes. Et ces pertes seront peut-être le début de la fin de la guerre», a-t-il ajouté.

Malgré les nombreux raids aériens sur les infrastructures du parti, Naïm Kassem a insisté sur le fait que «les capacités de la résistance n'ont pas été affectées par les attaques de l'ennemi, contrairement à ce qu'affirme Israël». Il en veut pour preuve les récentes frappes revendiquées par le Hezbollah sur Haïfa, ville portuaire située à une trentaine de kilomètres au sud de la frontière israélo-libanaise.

Naïm Kassem a également affirmé, en dépit des pertes au sein de la hiérarchie du mouvement : «nous avons surmonté tous les coups qui nous ont été portés et avons assuré des remplacements à toutes les positions au sein du parti».

«Netanyahou dit qu'il œuvre pour permettre le retour des colons au nord d'Israël. Mais nous lui répondons que nous allons les obliger à se déplacer encore et encore. Tout ce que déclare l'ennemi n'est qu'une illusion» a par ailleurs déclaré le dirigeant du Hezbollah. 

Outre Israël, Naïm Kassem s'en est également pris à Washington, accusant les États-Unis d'être «complices des crimes commis». «Sans support américano-occidental pour Israël, la guerre aurait cessé après un an» a-t-il poursuivi.