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Après des mois de discorde, la CGT de Montluçon a intégré les nouveaux locaux proposés par la Ville

Obligée de quitter la Maison communale, derrière l’église Saint-Paul de Montluçon, en raison de la trop grande vétusté du bâtiment, l’union locale de la CGT Montluçon-Comentry a intégré de nouveaux locaux, depuis le 1er septembre, au sein de la résidence la République, place de la Verrerie.

Ce déménagement contraint avait été au cœur d’un long désaccord entre le syndicat et la mairie depuis l’annonce, lors du conseil municipal du jeudi 15 décembre 2022, de sa volonté de rependre le site, siège de la CGT depuis 1904.

Le syndicat avait refusé la proposition de relogement dans l’ancienne école maternelle Pauline-Kergomard. Il ne voulait pas quitter le quartier de la Ville-Gozet.

« Nous voulions rester dans un secteur où les gens savent où nous trouver. Aujourd’hui, nous sommes à 200 mètres de la Maison communale. On va nous mettre de la signalétique car nous ne sommes pas forcément très visibles de la rue. »

« C’était important de rester de ce côté-ci de la ville car à Montluçon le public n’est pas identique d’une rive à l’autre. Les personnes avec lesquelles on a le plus de contacts sont sur la rive gauche du Cher », constate-t-il.

Des locaux transitoires

La mairie a mis à disposition de la CGT, les anciens locaux de l’association Sagess. « Nous y sommes gratuitement mais on paiera les charges comme on le faisait à la Maison communale », précise Laurent Indrusiak. L’espace de 120 m2 est constitué de plusieurs bureaux. « Ce n’est pas forcément très pratique car la plus grande salle peut contenir entre 20 à 25 personnes, ce qui est très limite quand nous sommes en commission exécutive. Mais ces nouveaux locaux sont transitoires », avance le responsable.

Le syndicat compte bien réintégrer son siège une fois celui-ci rénové.

« La réhabilitation sera plus qu’utile. Il faut que l’on y retrouve notre place. La Maison communale est une référence historique qui a été créée pour les organisations syndicales. Ce n’est pas pour rien que c’est écrit “Maison des syndicats” sur son fronton. »

Laurent Indrusiak

Une Maison communale ouverte à tousL'ambition de la ville sera de redonner à la Maison communale son aspect d'origine. photo Florian Salesse

Si le retour de la CGT ne fait pas de doute pour la Ville, un protocole ayant été signé en mai, le maire Frédéric Laporte (LR) nuance néanmoins l’étendue de cette présence. « Ils seront au rez-de-jardin. Ils n’auront pas tous les bureaux. De plus, la Maison communale n’est pas une Maison syndicale. C’était une maison ouverte aux ouvriers et à la population d’un quartier populaire. Parmi eux, il y avait des syndicats mais pas seulement. Les syndicats restent néanmoins importants et la Maison communale était devenue trop dangereuse. »

L’élu met en exergue la volonté de la Ville d’ouvrir à tous le bâtiment.

« Ce que nous voulons c’est que la Maison communale soit ouverte à la population et qu’on y parle des activités que l’on peut faire à Montluçon. Ce sera une “Maison de l’entreprendre”, pas une Maison des entreprises car elle n’a pas vocation à se substituer à la CCI (Chambre de commerce et d’industrie) qui n’est pas loin en plus. »

Revenir au plan d'origine

« On veut que ce soit le plus concordant possible avec le bâtiment d’origine »Pour Frédéric Laporte, la valeur mémorielle de la Maison communale doit être davantage valorisée. « Nous n’avons plus d’usine pour mettre en avant le passé industriel de Montluçon. L’hôtel de ville et la Maison communale sont ce qui reste de plus visible du patrimoine de cette période. Il est donc important de les préserver et de les mettre en valeur. Cela participe à l’attractivité de Montluçon. »

La Ville a déjà une idée précise de l’aspect intérieur et extérieur de la Maison communale après rénovation.

« On part d’une feuille relativement blanche. On ne connaît pas l’étendue des dégâts même on devrait avoir moins de mauvaises surprises qu’à l’hôtel de ville car il y a moins de choses cachées par des coffrages. Il faut d’abord que l’on fasse une étude. On sait néanmoins où l’on veut aboutir. Que l’on soit le plus proche possible du plan du XIXe  siècle. »

Florence Farina

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