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Une semaine pour (re)découvrir le royaume d'Eric Rohmer à Tulle, du 16 au 19 octobre

Ce sera une première. L’association La Maison Rohmer, à la manœuvre pour la mise en valeur de la maison familiale, rue de la Barrière, de Maurice Schérer, devenu le cinéaste Éric Rohmer, a mis sur pied un programme d’animations et de rencontres pour (re)découvrir son cinéma et sa personnalité, du 16 au 19 octobre.

Une semaine préfigurée, depuis 2020, par de multiples événements et rencontres, en partenariat notamment avec le Festival du cinéma de Brive et L’Empreinte-scène nationale.

Pour sa première édition, elle a pour marraine la réalisatrice portugaise Rita Azevedo Gomes, qui a notamment adapté le texte théâtral Le Trio en mi bémol, de Rohmer, film très remarqué lors de sa présentation à Berlin. « J’étais assez jeune quand j’ai vu les premiers Rohmer à la fin des années 60/début des 70 », se souvient Rita Azevedo Gomes.

Une cinéaste portugaise pour marraine

« Heureusement, ces films n’étaient pas interdits par la censure portugaise, qui était irascible à l’époque. Je garde en mémoire une certaine fureur du public et de la critique lisboète autour de chaque sortie d’un nouveau Rohmer. La Collectionneuse, Ma nuit chez Maud, Le genou de Claire, La Marquise d’O m’ont fait découvrir son art cinématographique. »

Son œuvre est d’une importance cruciale pour le cinéma d’auteur et dans l’histoire du cinéma en général.

Qu’ont-ils apporté à son propre travail cinématographique ? « Je ne sais pas en conscience établir une relation directe entre ce que je fabrique et l’œuvre de Rohmer, reconnaît la réalisatrice. Mais tous les films, comme la peinture, la musique, la littérature, qu’on aime restent avec nous jusqu’à ce que la mémoire s’évanouisse. »

Et l’importance d’une Semaine Rohmer ? « Je crois que le cinéma d’Éric Rohmer sera toujours un royaume à découvrir et à approfondir, avance sa marraine. Son œuvre est d’une importance cruciale pour le cinéma d’auteur et dans l’histoire du cinéma en général. »

Est-il difficile ? Certes, reconnaît-elle, « mais ça n’a jamais été facile, comme Dreyer, Oliveira ou Bergman, par exemple. Je crois que si on aime les films, la difficulté à les suivre ou les comprendre les rend plus intéressants, puisqu’ils nous demandent réflexion et discussion. La Semaine Rohmer sera sûrement très enrichissante sur ce chapitre. » 

Le cinéma de Rohmer en chansons avec le Choeur Eric-Eric

Le Trio en mi bémol de Rita Azevedo Gomes, au cinéma Véo.

Jeudi 17 octobre. À 14 h 30, rencontres et projections de courts-métrages d’Éric Rohmer, à la médiathèque. À 18 heures, conférence « La petite économie du cinéma », par la chercheuse et cinéaste Émilie Lamoine, au Véo. À 20 h 30, soirée Tout courts : projection des films Tourné-monté réalisés par les jeunes Tullistes et les jeunes du CMPE du centre hospitalier de Brive, suivie de la projection de trois courts-métrages réalisés par Rosette, au Véo.

Vendredi 18 octobre. À 18 heures, projection du court-métrage Maison Rohmer par Arthur Dreyfus, avec Arielle Dombasle. Puis projection de Des garçons de province, de Gaël Lépingle, suivie d’une discussion avec le réalisateur et Serge Renko, acteur. À 20 h 30, projection de Éva en août, de Jonas Trueba, précédée du court-métrage Maison Rohmer par Françoise Etchégaray, avec Melvil Poupaud.

Samedi 19 octobre. À 10 heures, « Rohmer architecte », à la médiathèque : retour de résidence de Julie Mengelle ; autour de L’Arbre, le maire et la médiathèque, projection du court-métrage Maison Rohmer par Diane Baratier avec Laurent Schérer. À 14 h 30, dédicaces du livre Au travail avec Éric Rohmer, de Victorien Daoût, et Éric, l’ami Rohmer, de Rosette.

Du 9 au 16 novembre. Avec la Cour des Arts, exposition « Maison Rohmer, dedans-dehors » à la Maison de la Cour des arts et au Point G.

 

Blandine Hutin-Mercier

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