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Martial Rolland après la défaite du Stade Aurillacois à Montauban (Pro D2) : « Ça va payer un jour à l’extérieur »

Sans se concerter, Martial Rolland et Lucas Oudard utilisaient le même juron pour exprimer leur état d’esprit après cette défaite à Montauban, vendredi 11 octobre : « Ça fait chier ».  « Je suis déçu pour les joueurs. Je vois dans leur visage qu’il y a une grande déception », abondait Gontinéac, l’entraîneur.

Car, avant la déception, il y avait eu l’espoir, « une mi-temps parfaite », selon Oudard, et 14 points d’avance. Aurillac a craqué, incapable de renverser la pression ou ne serait-ce que de sortir proprement de son camp lorsque Montauban a accéléré, mais le Stade continue, sortie après sortie, de montrer de l’ambition à l’extérieur.

Déçu mais ambitieux

Martial Rolland, déjà cadre de l’effectif du haut de ses 26 ans, souligne la différence par rapport à la dernière saison et veut croire que les Cantaliens finiront par être payés loin de Jean-Alric.

Quel est le sentiment après cette défaite frustrante ?

Il y a beaucoup de regrets. Malheureusement, en deuxième mi-temps, on ne gère rien du tout. On encaisse beaucoup de points et on en marque très très peu. Il y a le regret, surtout, de partir sans ce bonus défensif qu’on avait jusqu’à la 75e. Ça fait vraiment chier de repartir sans rien. On se crée une identité qu’on voulait avoir à l’extérieur. On ne se déplace pas à nu, on y va avec de l’ambition et on voit que ça a payé sur presque toute la totalité du match. Il en manque un peu pour repartir d’ici heureux.

Depuis le début de saison, les matchs à Colomiers ou dans une autre mesure à Brive, l’équipe est plus présente à l’extérieur, comment tu l’expliques ?

Je ne sais pas ce qu’on a changé mais l’objectif, c’est d’y aller à fond à chaque match. C’est ce qu’on essaye de faire et ça marche plutôt bien. Après, à nous d’être à fond sur 80 minutes aussi en tant que joueurs. Montauban ne s’attendait peut-être pas à ce qu’on mette autant de combat. L’an dernier, on avait pris 45 points ici. Là, on venait avec l’ambition de les embêter, c’est ce qu’on a fait. Et quand on les embête sur les fondamentaux, on réussit derrière. Ça va payer un jour à l’extérieur.

Cadre à 26 ans

Avec cette équipe très jeune, on sent de l’extérieur qu’il y avait l’intention de jouer. 

C’est le travail de toute la semaine, d’analyser les points faibles des équipes en face. On a su les exploiter. On a des jeunes joueurs qui ont beaucoup de talents et qui arrivent à prendre les intervalles. La jeunesse, ça rime aussi parfois avec précipitations, c’est ce qui s’est passé à certains moments. C’est à nous de nous recadrer et d’être focus tout le temps.

Sur la feuille de match, il n’y avait que cinq joueurs de plus de 25 ans. Tu n’as que 26 ans, mais tu fais déjà partie des cadres, comment tu le gères ?

Je suis encore jeune dans ma carrière mais j’ai l’avantage d’être déjà un leader dans ce groupe, ce qui me fait progresser et grandir plus vite. Je le prends à cœur, ça ne me pose aucun problème. J’espère pouvoir continuer à travailler avec cette équipe pour apporter ce que je peux apporter.

Mathieu Brosseau

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