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Un père condamné pour avoir frappé son fils de 12 ans à Montluçon : « Un système éducatif basé sur la violence »

À la barre du tribunal, ce jeudi 7 novembre, le prévenu de 36 ans fait de grands gestes, hausse le ton, s’emporte. « Je ne suis pas un père violent ! », assure-t-il.

« Je vous vois monter tout de suite en pression, dans un cadre contraint qui est celui du tribunal. Vous comprenez que l’on puisse se demander ce que cela donne quand vous êtes à la maison ? », l’interroge alors la présidente.

Des violences régulières ?

Le prévenu hoche la tête mais maintient. S’il reconnaît avoir donné à son fils de 12 ans « un coup de pied au cul », en novembre 2023, il conteste les autres violences : des gifles, des coups de pied, de poing… Il lui est également reproché d’avoir fouetté le garçon avec un câble de chargeur de téléphone.

« Je suis déçu, je donne tout à mes enfants. Je fais énormément de sacrifices. Je n’ai jamais fait ça ! »

Un « complot » ?

Mais le prévenu soutient : « On utilise mon fils contre moi ». Accusant son ex-compagne, chez qui il réside (ou « s’impose » selon cette dernière et son fils), et son ancienne belle-sœur.

Une thèse que défend son avocate Me Diat : « Il ne faut pas avoir une vision manichéenne. La situation est très compliquée. Son ex-compagne voudrait qu’il parte mais ne sait pas comment faire. Elle va donc s’allier avec sa sœur. Et le garçon va être embarqué dans une stratégie d’adultes. » Elle explique ainsi les contusions relevées dans un certificat médical : « C’est un enfant de 12 ans qui fait du sport, joue à la bagarre avec ses frères… On n’a aucune trace qui pourrait être causée par un câble de téléphone. Je plaide la relaxe. »

Un « système éducatif » violent ?

Mais pour le procureur de la République, aucun doute sur la culpabilité du prévenu. 

« Il s’agit d’un système éducatif à l’ancienne, basé sur la violence, où le pouvoir de correction du père est complètement banalisé. Il faut une peine d’avertissement. »

Laura Morel

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