Vendée Globe. Tout shuss pour Charlie et la foilerie !
Charlie Dalin, toujours en tête, a fortement accéléré ces dernières heures, surfant au nord d’une dépression qui devrait catapulter le groupe de tête vers le cap de Bonne Espérance. L’écart déjà de 700 mn risque de se creuser avec le groupe composé majoritairement de bateaux à dérives.
Ce qui devait être le Vendée Globe « le plus lent », dixit Yoann Richomme il y a une semaine, pourrait finalement se jouer dans les temps du record d’Armel Le Cléac’h au passage du cap de Bonne Espérance. La trajectoire idéale, longeant la diagonale au nord de la dépression qui part du Brésil, semble parfaitement s’aligner. La question reste de savoir combien de skippers réussiront à prendre ce « train ». Pour les neuf premiers, de Charlie Dalin à Paul Meilhat (9e), la connexion semble assurée. Mais de Sam Davies (10e) à Damien Seguin (17e), il faudra rester vigilants pour éviter un décrochage en cours de route. Une situation pareille en Atlantique sud est un vrai cadeau dont pourrait rêver Thomas Coville et François Gabart pour leur tentative de Jules Verne.
Les prochaines 48 heures seront déterminantes dans le sud pour les 50 jours à venir. Les premiers pourraient s’échapper largement en tête. C’est ce qu’espère les leaders comme les architectes qui ne voudront pas rejouer le scénario de l’édition précédente. Pour Charlie, il dispose de quelques jours sur son plan Verdier pour prendre un peu d’avance. Son bateau excelle dans ces conditions. Au Portant VMG en revanche, les plan Koch/Finot Conq de Thomas Ruyant et Yoann Richomme sont en mesure de revenir fort sur lui.
Yannick Bestaven et Justine Mettraux
Derrière, Louis Burton (18e), qui a pris du retard à cause de réparations, et Isabelle Joske ne peuvent qu’espérer recoller au groupe de tête. Mais cela s’annonce compliqué.
Dans le troisième groupe, composé de 17 bateaux majoritairement à dérives, Violette Dorange réalise une performance impressionnante. Ce matin, elle devance les deux nouveaux bateaux à dérives de son mentor Jean Le Cam et d’Éric Bellion. Une situation cocasse qui illustre le talent de la benjamine de la course. Ce groupe compte également Giancarlo Pedote et Alan Roura, tous deux à bord de bateaux à foil. Ces derniers ont beaucoup perdu dans le pot-au-noir en choisissant une trajectoire à l’est, alors que la majorité optait pour l’ouest. Mais le Suisse a connu aussi des problèmes hydrauliques sur sa colonne de winch.