Mobilisation viticole à Carcassonne face à une situation "intenable"
"La priorité des priorités, c'est que le prix du vin suive l'inflation", a déclaré Frédéric Rouanet, le président du syndicat des vignerons de l'Aude peu avant la manifestation.
"Nos revendications sont restées vaines alors que la situation n'est plus tenable", affirme-t-il au sujet d'une profession mise à mal dans l'Aude et les Pyrénées-Orientales par plusieurs années de sécheresse.
Quelque 1.500 personnes ont manifesté selon les chiffres de la police, alors que les organisateurs revendiquent 2.500 participants, soit la moitié de la mobilisation qui s'était tenue il y a un an à Narbonne.
Une "simplification" du métier reste également demandée, malgré les annonces de la ministre de l'Agriculture faites samedi matin en ce sens, et saluées par la FNSEA et les Jeunes agriculteurs.
"La ministre a bossé, elle connaît les dossiers, on a une annonce mais si demain elle n'est plus ministre...", a ajouté Frédéric Rouanet.
Parmi les manifestants, Mathieu Ruffié, viticulteur de 32 ans à Limoux, a jugé "important de venir défendre les motivations des agriculteurs". "Au niveau personnel, je le ressens, et comme je suis également conseiller viticole, j'ai à faire à des gens qui sont dans une très grande difficulté", a-t-il dit à l'AFP dans la manifestation audoise.
Des tensions ont émaillé le parcours des manifestants, notamment lorsque le cortège est passé devant la Direction départementale des Territoire et de la Mer. Quelques manifestants l'ont prise pour cible en lançant des projectiles sur les CRS présents et en mettant le feu à des poubelles, puis ont été repoussés après quelques minutes par les gaz lacrymogènes des forces de l'ordre. Six incendies mineurs ont été maîtrisés selon la préfecture.