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Mali : plusieurs chefs rebelles tués par l’armée lors d’une frappe décisive à Tin Zaouatine

Le chef d'État-Major des Forces armées maliennes (FAMa) a confirmé, ce 2 décembre, la neutralisation de plusieurs cadres de haut rang de groupes rebelles touaregs, lors d'une opération spéciale d'envergure utilisant des drones de précision, menée la veille à Tin Zaouatine, dans la région de Kidal près de la frontière algérienne dans le nord du pays.

Parmi les hauts dirigeants éliminés, Fahad Ag Almahmoud, ancien secrétaire général du GATIA (Groupe autodéfense touareg Imghad et alliés), et d'autres figures clés du Front de libération de l'Azawad (FLA), une coalition de séparatistes touaregs, née la veille.

Outre Almahmoud bien connu du grand public malien, la FAMa a cité, dans un communiqué, les noms de Choghib Ag Attahar, Mohamed Ag Acherif, Moussa Ag Baye Diknane, Bachara Ag Ahmed, Sidi Ag Bay, et Jamal Ag Albaraka, les qualifiant de «cadres influents de la nébuleuse terroriste».

Cette opération, décrite comme un succès majeur par la presse locale, marque un tournant dans la lutte contre les groupes rebelles armés au Mali, notamment dans cette zone sensible de Tin Zaouatine, longtemps utilisée comme base logistique par les séparatistes pour planifier des attaques.

Le Chef d'État-Major Général des Armées a félicité les forces engagées pour leur courage et leur professionnalisme et a invité les populations à s'éloigner des refuges terroristes.

Le Mali ne cédera pas un pouce de son territoire

Depuis plusieurs mois, les autorités maliennes intensifient leurs efforts pour rétablir l’intégrité territoriale du pays. Après la récupération de Kidal, ancien bastion des séparatistes, cette frappe stratégique marque une nouvelle victoire dans la lutte contre ceux qui cherchent à diviser le Mali.

Selon les FAMa, cette opération réduit considérablement la capacité opérationnelle du FLA. L’élimination de ses leaders affaiblit non seulement la rébellion, mais envoie aussi un message clair : le Mali est résolu à ne pas céder un pouce de son territoire.

Le Mali, dirigé par le colonel Assimi Goïta depuis le coup d'État de mai 2021, est confronté à une montée des groupes terroristes et des mouvements rebelles au même titre que ses deux voisins, le Niger et le Burkina Faso.

Afin de faire face à l'insécurité et aux défis posés par le terrorisme, Bamako s'est allié à Ouagadougou et Niamey en actant le 6 juillet la création de la confédération «l’Alliance des États du Sahel» (AES), dans la continuité d'un pacte de défense mutuelle signé en septembre 2023.

Les trois États sahéliens avaient annoncé, le 28 janvier dernier, leur retrait de la Cédéao, une organisation qu’ils jugent instrumentalisée par la France, justifiant cette décision par l’ingérence de puissances étrangères et la non-assistance de la Cédéao dans la lutte contre le terrorisme.

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