Handicap: des mesures "très attendues" n'aboutiront pas en cas de censure, prévient la ministre
Le fragile gouvernement de Michel Barnier ne semble plus tenir qu'à un fil, le Premier ministre ayant été contraint lundi d'engager sa responsabilité sur le budget de la Sécurité sociale, un premier 49.3 synonyme de motion de censure et sans doute de chute, puisque la gauche et le RN ont annoncé qu'ils la voteraient à l'unisson.
"Je suis inquiète pour l'impact que pourrait avoir le vote de cette motion de censure, si la gauche et le RN décident de la voter, sur les personnes en situation de handicap", a déclaré Mme Parmentier-Lecocq sur Radio J.
"Les impacts vont être très très concrets: sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), il y a des mesures importantes, qui sont très attendues", a affirmé la ministre.
"C'est 270 millions d'euros, c'est-à-dire un budget extrêmement important, qu'on avait prévu de déployer", pour "les 50.000 solutions", qui doivent permettre de "mieux accompagner" des personnes en situation de handicap (qui) attendent des places ou des solutions. Là, tout est mis en question", a-t-elle poursuivi.
De même, si "le budget de l'an dernier (était) reconduit", il n'y aura "pas les 2.000 AESH, c'est-à-dire les personnes qui accompagnent les enfants en situation de handicap à l'école (...) alors qu'il y a énormément d'enfants qui sont en attente", a-t-elle dit.
Autre mesure qui va "tomber" en cas de censure: la généralisation de l'expérimentation "handi gynéco": des "consultations plus longues, adaptées pour les personnes en situation de handicap, qui sont très importantes notamment pour prévenir les violences faites aux femmes en situation de handicap qui sont les plus menacées."
Enfin le "remboursement intégral des fauteuils roulants", une mesure "extrêmement attendue" en cours de négociation, dont les modalités devaient être définies "avant la fin de l'année", sera "mis en stand-by si la motion de censure est votée", a conclu la ministre.