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Horlogerie : des montres qui se personnalisent... à l'infini

Dans un entretien accordé à L’Express, Camille Grandmaison, du musée du temps de Besançon, le rappelle : les êtres humains ont mis des millénaires avant de parvenir à mesurer précisément le temps. Les premiers outils sont apparus vers 1500 avant Jésus Christ avec les cadrans solaires, bien avant l’arrivée de l’horloge mécanique à la fin du XIIe siècle et de la montre de poche en 1510. Cinq siècles plus tard, le monde hérite d’une forme d’universalité des montres-bracelets sur les poignets, qui n’est pas pour autant synonyme d’uniformité. Bien au contraire. Les apparentes contradictions des tendances horlogères cohabitent de fait en harmonie. Pour les uns, retour à la sobriété dans l’affichage des heures et regain des mini-montres féminines. D’autres privilégient le travail sur les cadrans, ce petit disque de métal où se concentre la diversité créative. Autant que du temps, la montre reste un marqueur de style.

Poiray et Pequignet figuraient parmi les pionniers de la notion d’interchangeabilité des bracelets de montres dès les années 1990. Mais cela ne concernait que les modèles féminins. L’idée consistait alors à assortir le garde-temps à la tenue vestimentaire. L’époque sous-entendait-elle que les femmes se sentiraient plus versatiles que les messieurs ? Toujours est-il qu’au fil du temps, l’offre s’est étendue aux poignets masculins, au point d’être pratiquement devenue la norme dans l’horlogerie, de l’entrée de gamme au luxe.

Plusieurs personnalisations sont envisageables. Le sur-mesure, dès lors que le bracelet est réalisé par des ateliers comme ABP Concept, Camille Fournet, Jean Rousseau ou Scarlett Bracelet Paris. Autre option : l’offre au catalogue de spécialistes d’accessoires horlogers tels ZRC, Hirsch ou encore Avel & Men. Ce duo breton travaille notamment la toile de voile et le Cordura, apportant une nouvelle apparence à des références classiques.

Par ailleurs, les marques de montres elles-mêmes développent différents systèmes mécaniques qui autorisent en un simple clic, et sans aucun outil, de passer d’une attache en cuir à des maillons métalliques.

Nivada Grenchen. Kit de lunettes interchangeables à clipser sur le cadran.

Les adaptations ne s’arrêtent pas là. Nivada Grenchen lance une collection de lunettes interchangeables, à clipser simplement sur le cadran. D’autres, comme Certina ou Hegid, poussent plus loin la modularité. Leur concept ? Un design évolutif avec trois éléments - le module du mouvement, la carrure et le bracelet - proposés séparément, puis associés les uns aux autres. Ainsi, les combinaisons de styles se voient démultipliées à l’envi.

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