C1: Gonçalo Ramos brise la malédiction du PSG
Le Portugais s'est jeté comme un mort de faim sur une habile déviation de la tête d'Achraf Hakimi et l'a poussé d'un tacle rageur au fond des filets d'Alexander Schlager (30e) pour ouvrir le score et lancer le PSG vers une victoire indispensable pour poursuivre sa route en C1.
Sur ce geste à la "Pippo" Inzaghi, parangon des buteurs opportunistes, Ramos a enfin fendillé l'inefficacité qui pourrit la vie du PSG depuis quelques temps, surtout en Ligue des champions.
Il a fallu en effet attendre ce sixième match dans la compétition pour voir enfin un attaquant inscrire son nom sur les écrans des stades. Avant Salzbourg les autres buts parisiens avaient été marqués par le gardien de Gérone Paulo Gazzaniga contre son camp, Hakimi et Warren Zaïre-Emery.
Au-delà de la quête collective du but, "O feiticeiro" (le magicien) a lui surtout signé là son premier "pion" d'une saison qui démarre à peine. Son départ avait été brisé par une blessure à la cheville gauche dès le match d'ouverture au Havre lors de la 1re journée de Ligue 1, au bout de 20 minutes.
Pendant sa convalescence l'absence, le manque de rôdeur des surfaces dans l'effectif a fait couler beaucoup d'encre et de pixels.
Il revient tout juste
Ramos revient tout juste à la compétition, il a participé aux trois dernières rencontres, où l'asthénie offensive parisienne commençait à devenir inquiétante avec un seul but en trois matches pour une défaite (1-0 au Bayern Munich) et deux nuls en Ligue 1, contre Nantes (1-1) et Auxerre (0-0).
En attendant son retour, son entraîneur Luis Enrique avait ironisé fin octobre : Ramos "revient le 25, ça c'est sûr, mais je ne sais pas de quel mois..." Ça y est il est revenu.
Tout n'est pas résolu pour autant, Gonçalo Ramos manque encore logiquement de rythme, et peu avant son but il avait horriblement raté une occasion en or en ne touchant même pas le ballon sur un centre déjà de Hakimi (24e).
Il s'est vite racheté, et libéré. Le Portugais a laissé sa place pour les 25 dernières minutes à Désiré Doué (67e), passeur décisif pour Nuno Mendes (72e) puis buteur (85e) sur les deuxième et troisième buts, de bon augure pour l'efficacité.
En jouant cette fois avec une vraie pointe, Luis Enrique, qui peut s'agacer sur les questions sur les "faux N.9" et l'absence de buteur de métier dans ses compos, va alimenter le débat.
Le technicien espagnol a tout essayé dans le rôle d'attaquant axial, de Marco Asensio à Lee Kang-in, et ne croit plus guère en Randal Kolo Muani.
Cette fois Luis Enrique a enfin cueilli les fruits de sa construction et de la copieuse domination de son équipe, quatre jours après un nul rageant à Auxerre où le gardien Donovan Léon a tout arrêté, mais où ses joueurs s'étaient encore montrés maladroits. Gonçalo Ramos est de retour.