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Mamadou Kani Beye, Maire de Ndoulo alerte : «Le monde rural est au bord de l’agonie»

Maire de la commune de Ndoulo sise à Ndoulo, dans le bassin arachidier, Mamadou Kani Bèye déplore la situation qui prévaut présentement dans le monde rural. Notamment du fait de récoltes en deçà des attentes, et d’une campagne de commercialisation qui présente un certain nombre d’insuffisances. Source Tribune
« Le monde rural sénégalais est au bord de l'agonie, surtout cette année 2024. Cette année, on a certes accueilli de fortes pluies, mais malheureusement les agriculteurs sont victimes de nombreux manquements. Cette année, les semences destinées aux paysans sénégalais étaient de mauvaise qualité et insuffisantes.

C’est la raison pour laquelle nous faisons face à des récoltes insuffisantes, comparé aux rendements élevés que l’on pourrait atteindre si tout était bien organisé. Cette année, il n'y a pas de bonnes récoltes parce que les semences sont très mauvaises. Depuis que le Sénégal existe, on n'a pratiquement jamais eu de semences d’aussi mauvaise qualité » dénonce Mamadou Kani Bèye

« 99% des paysans sont en train de bazarder leur production »

Au-delà des problèmes liés à la qualité des semences et aux quantités récoltées, le maire de Ndoulo souligne les manquements relatifs à la campagne de commercialisation de l’arachide lancée le 5 décembre dernier.

« Au moment où nous parlons, les paysans sont en train de bazarder leur arachide. Moi qui vous parle, je suis né dans un village. Dans ce village, dans les villages environnants, et à travers le Sénégal, je peux dire que 99% des paysans sont en train de bazarder leur arachide. Ils n'ont pas vu d’opérateurs privés qui ont la volonté et les possibilités de financer, d'acheter cash leur production.

Au moment où nous parlons, beaucoup de producteurs n'ont reçu aucun franc. Le monde rural est vraiment victime de malheurs indescriptibles cette année. Le gouvernement a certes bien fait l’effort de relever le prix plancher du kilogramme à 305 francs le kilo, mais sur le terrain les agriculteurs vendent même à moins de 250 francs le kilo pour pouvoir survivre car ils n’ont pas d’autres alternatives » déplore le maire de Ndoulo.

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