Donald Trump entend expulser plus d'un million de migrants, selon Bloomberg
Donald Trump prévoit d'expulser plus d'un million de migrants qui n'ont aucune raison légale de rester aux États-Unis, rapporte l'agence de presse américaine Bloomberg. Les raisons pourraient inclure une condamnation pour crime ou une décision finale d'expulsion après avoir épuisé les possibilités d'appel ou d'asile. Donald Trump et son équipe travaillent déjà sur la question. «Nous parlons déjà. Nous planifions déjà. Nous allons mettre en place un plan et sécuriser cette nation aux niveaux les plus élevés jamais vus», a déclaré Tom Homan, nommé par Donald Trump en charge de la sécurité des frontières, lors d'une visite au Texas fin novembre, selon l'agence américaine.
Le nouveau conseiller à la sécurité nationale, Mike Waltz, et le chef de cabinet adjoint chargé de la politique, Stephen Miller, sont impliqués dans le processus d'élaboration de la politique migratoire de Donald Trump, selon l'agence américaine. Marco Rubio, le candidat de Donald Trump au poste de secrétaire d'État, et Christopher Landau, ancien ambassadeur au Mexique lors de la première présidence Trump et qui a été nommé adjoint de Marco Rubio, devraient mener les négociations après l'investiture de Donald Trump.
Certains pays d'origine pourraient ne pas accepter le retour de leurs migrants
Selon Bloomberg, Donald Trump pourrait avoir un problème : pour expulser 11 millions d'immigrés sans papiers des États-Unis, il a besoin que d'autres pays les acceptent. Si Donald Trump entretient des relations relativement stables avec les présidents du Mexique et du Salvador, les négociations avec les gouvernements des autres pays de la région ne seront pas faciles. Selon l'agence américaine, l'équipe de Donald Trump est en train de dialoguer avec les dirigeants des pays vers lesquels le président élu prévoit d'expulser les migrants.
Les États-Unis sont en mauvais termes avec certains pays d'où proviennent de nombreux migrants illégaux – le Venezuela, le Nicaragua, Cuba et même la Chine – et bon nombre de ces pays n'acceptent généralement pas les vols d'expulsion. Si Donald Trump ne parvient pas à les convaincre de le faire, il devra toutefois trouver d'autres endroits où envoyer les migrants. L'agence américaine note que le Mexique a déjà annoncé qu'il n'accepterait que ses propres citoyens en cas d'expulsion.
Cependant, ce 16 décembre, Donald Trump a abordé ce sujet lors d’une conférence de presse au cours de laquelle on lui a demandé s'il avait discuté au préalable de ses projets avec des pays tels que le Venezuela. «Ils vont les reprendre. Ils les reprendront tous, oui. Et s'ils ne le font pas, ils seront confrontés à une réponse économique très dure», a déclaré le président élu.
La crise migratoire est devenue l'un des principaux enjeux des élections américaines, remportées par Donald Trump. Le président élu a déclaré à plusieurs reprises dans des discours publics qu'après son investiture le 20 janvier, il avait l'intention de mener la plus grande opération d'expulsion de migrants illégaux de l'histoire américaine.