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«J’avais l’impression d’avoir Joe Biden en face de moi», François Bayrou nouvelle cible des Insoumis

«François Bayrou considère que Mayotte n'est pas en France - À l'Assemblée nationale, l'usurpateur de Matignon multiplie les preuves de mépris». La plateforme numérique de La France Insoumise (LFI), a dénoncé l’attitude du nouveau Premier ministre François Bayrou le 17 décembre alors que celui-ci évoquait la crise humanitaire à Mayotte.

Le chef du gouvernement avait en effet expliqué son absence dans l’archipel de l’océan Indien en faisant valoir qu’«il n'est pas d'usage que le Président et le Premier ministre quittent en même temps le territoire national». Une déclaration qui a considérablement agacé à gauche de l’échiquier politique notamment du côté des Insoumis.

«Une honte», comparaison avec Biden, la gauche dénonce les propos du Premier ministre

«Monsieur Bayrou : Mayotte, c'est la France. Quelle honte». La vice-présidente de l’Assemblée nationale et députée Insoumise Clémence Guettée a dénoncé sur X la prise de parole du nouveau chef de gouvernement concernant Mayotte.

Son homologue Louis Boyard a dénoncé de son côté, sur le même réseau social : «C’est pourtant à Mayotte que plusieurs milliers de personnes viennent de mourir. Il est aux responsabilités depuis 7 ans et dénonce… son propre bilan» et d’appeler à la censure du futur gouvernement Barnier conformément à ce que prévoit de faire LFI depuis la nomination de François Bayrou.

A la sortie de la séance parlementaire, d’autres députés de gauche ont commenté l’intervention du Premier ministre. Benjamin Lucas, membre du parti Generation.s de Benoît Hamon et affilié au groupe Ecologiste a ainsi moqué au micro de TF1 : «ça fait 30 ans qu’il attend pour être Premier ministre et à la fin on a ça ? Aucune réponse… J’avais l’impression d’avoir Joe Biden en face de moi».

Déjà au cœur de la polémique avant même de se présenter devant les députés pour avoir participé à un conseil municipal dans sa ville de Pau plutôt que de se rendre à Mayotte, le chef du gouvernement a en plus dû essuyer les révélations du journaliste Victor Eyraud, de Valeurs Actuelles, sur son départ de la réunion de crise sur Mayotte 20 minutes avant sa fin pour, justement, se rendre à Pau, manquant ainsi la conclusion d’Emmanuel Macron et ses consignes concernant ce territoire français situé dans l’océan Indien.

Dans la soirée du 17 décembre, François Bayrou a tenté de calmer le jeu en annonçant lors d’une émission spéciale consacrée à Mayotte sur la télévision publique qu’il souhaitait aller «plus vite» pour reconstruire Mayotte que Notre-Dame. Il a par ailleurs fait savoir qu’il s'y rendrait dès que son gouvernement serait nommé. Emmanuel Macron est lui attendu sur place le 19 décembre.

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