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EN DIRECT. En quête d'un gouvernement, François Bayrou convie les forces politiques à Matignon

Près d’une semaine après sa nomination, le nouveau Premier ministre François Bayrou convie les forces politiques (mais pas LFI ni le RN) ce jeudi 19 décembre, dans l’après-midi, à Matignon. Seront également présents les présidents de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet et du Sénat Gérard Larcher. En parallèle, Emmanuel Macron est attendu aujourd'hui à Mayotte pour constater les dégâts après le passage du cyclone Chido.

Les infos à retenir :

⇒ Les partis (hors FN et LFI) reçus à Matignon ce jeudi

⇒ Pour Mathilde Panot, "François Bayrou ne fera pas l'hiver"

⇒ Emmanuel Macron à Mayotte pour constater le désastre

10h45

L'enfant giflé par François Bayrou en 2002 est aujourd'hui en prison

Sa gifle avait donné de l'élan à sa campagne présidentielle en 2002. L'enfant qui avait tenté de "faire les poches" à François Bayrou, le 9 avril 2002 dans le quartier populaire de la Meinau, dans le sud de Strasbourg, et qui avait été giflé par celui était alors candidat à la présidentielle, est aujourd'hui en prison, rapporte l'AFP. En mai 2022, il a écopé de 10 ans de prison ferme pour trafic de drogue, comme le rapportent alors les Dernières nouvelles d'Alsace (DNA). Il est le plus lourdement condamné d'un groupe de sept hommes et trois femmes à la tête d'un trafic entre les Pays-Bas et l'Alsace.

10h00

Pour Mathilde Panot, "François Bayrou ne fera pas l'hiver"

La réunion à Matignon est "une chimère", a lancé Mathilde Panot, invitée sur BFMTV-RMC ce matin. La cheffe des députés de La France insoumise dit "croire" que les quatre composantes du Nouveau Front populaire (PS, PCF, Ecologistes et LFI) voteront la motion de censure que son groupe déposera le 14 janvier, après la déclaration de politique générale de François Bayrou. "C'est le moment (...) qui décidera qui est dans l'opposition au gouvernement et qui soutient ce gouvernent". "Monsieur Barnier n'a pas fait l'automne, monsieur Bayrou ne fera pas l'hiver", a-t-elle ajouté, dénonçant une "perte de temps".

Se disant "inquiet" des différents signaux reçus depuis cinq jours, le président des députés PS Boris Vallaud a pour sa part déclaré sur Sud radio que François Bayrou devait "bouger sur les retraites", "sur les services publics", "sur les impôts, sur la solidarité".

09h15

Le PS ira également à Matignon

Le Parti socialiste a confirmé ce jeudi matin qu'il participerait lui aussi à la réunion des forces politiques ce jeudi à Matignon. Dans un communiqué, il rappelle au Premier ministre que c'est à lui qu'"il appartient de proposer le chemin d'une sortie de crise et de construire les conditions de la stabilité, sans compromission avec l'extrême droite et avec ses idées". Le parti d'Olivier Faure fait également part de sa "profonde inquiétude" après les premiers jours de François Bayrou comme Premier ministre. "À ce jour, vous n'avez esquissé aucune méthode, proposé aucun calendrier ni aucun chemin permettant la stabilité dans la justice. Vous n'avez pas évoqué le moindre compromis auquel vous seriez disposé", déplore-t-il. Enfin, le PS se dit "surpris" du périmètre de participants proposé, qui "pré-sélectionne ceux 'qui ont eu la responsabilité des affaires du pays à une période ou à une autre de la Ve République'", excluant de fait La France insoumise et le Rassemblement national.

Le président du Parti radical de gauche Guillaume Lacroix a aussi annoncé sur X qu'il irait à cette réunion, même s'il juge que cette convocation "dans l'improvisation et des conditions rocambolesques traduit une fébrilité qui n'est pas à la hauteur de la gravité de la situation". "Sans majorité, sans moyens, il ne peut y avoir de Premier ministre de plein exercice", insiste-t-il, "la France a besoin d’un gouvernement pour être protégée et administrée de manière temporaire et exceptionnelle".

08h35

Pas de ligne rouge pour Gérard Larcher

Si Bruno Retailleau a déclaré mercredi matin qu'aux yeux de LR, les conditions n'étaient "pas réunies" pour son maintien pourtant souhaité au gouvernement, Gérard Larcher s'est montré moins affirmatif ce jeudi. "Je n'ai pas de ligne rouge", a nuancé ce matin sur TF1 le président du Sénat, qui juge qu'il faut "apporter des remèdes sur le retour à l'équilibre budgétaire et la question de la sécurité".

A la veille de Noël, "il y a urgence d'avoir un gouvernement", a-t-il aussi insisté. Pour lui, "la crise dans laquelle nous sommes aujourd'hui" est la résultante de deux choses : "une dissolution hasardeuse" et "une censure dans une coalition entre le NFP et le RN", a-t-il accusé.

07h20

François Bayrou moins populaire que ses prédécesseurs lors de leurs débuts

Le nouveau Premier ministre, François Bayrou, donne satisfaction à 36% des Français, un taux nettement inférieur à celui qu'ont connu ses trois prédécesseurs lors de leur entrée en fonction à Matignon, selon un sondage Ifop pour Sud Radio paru jeudi. Michel Barnier et Gabriel Attal avaient respectivement recueillis 52% et 53% de satisfaction dans les jours suivant leur nomination à la tête du gouvernement. A son arrivée, en mai 2022, Elisabeth Borne rencontrait 47% d'opinions favorables.

François Bayrou est par ailleurs perçu comme "ouvert au dialogue" par une majorité de 55% des personnes interrogées, 6 points de moins que Michel Barnier lors de sa prise de fonction en septembre. De même, il n'est jugé "sympathique" que par 49% des sondés (11 points de moins que son prédécesseur), "compétent" par 44% (18 points de moins), il "inspire confiance" pour 38% (10 points de moins), "a de l'autorité" pour 36% (23 points de moins), est "capable de rassembler les Français pour 35% (15 points de moins) et "est capable de réformer le pays" pour 32% (18 points de moins).

07h05

Emmanuel Macron attendu à Mayotte

Emmanuel Macron doit arriver ce jeudi matin à Mayotte, cinq jours après le passage meurtrier et dévastateur du cyclone Chido, pour constater l’étendue de la catastrophe et apporter son soutien aux Mahorais, qui tentent malgré tout de reprendre leur vie.

Le chef de l’Etat est attendu vers 10h30 locales (08h30 à Paris), après une deuxième nuit sous couvre-feu pour assurer la sécurité et éviter les pillages. Il doit passer une partie de la journée dans l’archipel français de l’océan Indien, avant de partir pour Djibouti, où il doit partager vendredi, comme prévu initialement, le traditionnel repas de Noël avec les militaires français déployés à l’étranger.

07h00

Les Écologistes iront bien à Matignon

Les Ecologistes iront à la réunion des forces politiques à Matignon, mais appellent le camp présidentiel à ne pas poursuivre "à l’identique" une politique "désavouée par les électeurs", au risque d’une nouvelle censure, préviennent-ils ce jeudi matin.

"La poursuite à l’identique d’une politique déjà désavouée par les électeurs dans les urnes, mais aussi par les députés au moyen de la censure, ne pourra conduire qu’aux mêmes effets. Il est de la responsabilité du camp présidentiel de l’éviter", affirme le parti de Marine Tondelier dans un communiqué. Et de rappeler que le choix d'Emmanuel Macron de nommer François Bayrou "ne constitue manifestement pas une alternance politique". "Dans ce contexte, les Ecologistes ne peuvent que demeurer dans l’opposition au Parlement".

De son côté, le PS a fait savoir à l'AFP qu'il ne se rendrait à Matignon que "sous certaines conditions", sans plus de précision à ce stade.

06h45

Les forces politiques attendues à Matignon

Le Premier ministre invite à 14h00 à Matignon les présidents de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet et du Sénat Gérard Larcher, ainsi que "les présidents de partis et de groupes qui ont eu la responsabilité des affaires du pays à une période ou à une autre de la Ve République", écrit-il dans une lettre. Une formulation qui exclut le Rassemblement national et son allié, l’UDR d’Eric Ciotti, ainsi que La France insoumise, fondée en 2016. François Bayrou "méprise le Rassemblement national et ses millions d’électeurs", a fustigé en réaction le vice-président du parti Sébastien Chenu.

Nommé vendredi, à l’issue d’une matinée de tension dans le bureau d’Emmanuel Macron, François Bayrou reçoit depuis responsables politiques et parlementaires rue de Varenne en entretiens officiels ou plus informels. Dans sa lettre aux formations politiques, le Premier ministre évoque le désastre à Mayotte et la crise en Nouvelle-Calédonie, estimant que "ces deux situations additionnées" placent les responsables politiques "devant des responsabilités inédites". Suffisant pour emporter une forme d’union ? Sans majorité à l’Assemblée, le centriste fait face pour l’heure aux exigences appuyées des Républicains (LR) à droite, et à des velléités de censures croissantes à gauche.

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