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L'éducation à la sexualité à l'école, une "nécessité absolue", dit Aurore Bergé

"J'ai toujours dit (...) qu'on avait une nécessité absolue d'avoir une éducation à la vie affective et à la sexualité dès le plus jeune âge", a déclaré la députée des Yvelines sur RTL, au lendemain de sa nomination au sein du gouvernement Bayrou.

"En fonction de la maturité des enfants, on n'aborde pas les mêmes choses à la maternelle et au lycée, pour des raisons évidentes" mais "dès la maternelle, on peut expliquer à nos tout petits-enfants que personne n'a le droit de toucher leur corps, que personne n'a le droit de leur faire du mal", a-t-elle ajouté.

"Ce que veut dire +dire oui+, ce que veut dire +dire non+, ça c'est une nécessité absolue quand on parle du consentement, ça veut dire apprendre le respect, ça veut dire apprendre l'égalité, l'égalité entre les filles et les garçons, le respect vis-à-vis de toutes les familles qui existent dans notre pays tout simplement, qu'elles soient hétérosexuelles, qu'elles soient homoparentales, et ça c'est une nécessité encore une fois", a insisté Mme Bergé.

L'éducation sexuelle dans les écoles, collèges et lycées, est obligatoire depuis 2001, à raison d'au moins trois séances annuelles, mais cette disposition est, dans les faits, peu respectée.

Prévu initialement pour la rentrée 2024, le premier programme d'éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle (Evars), en cours d'écriture, devait être présenté le 12 décembre au Conseil supérieur de l'éducation (CSE) en vue d'une publication pour la prochaine rentrée. Mais cette réunion a été annulée après la censure du gouvernement Barnier.

"Il est temps que ce soit le cas" (que le programme soit effectif, ndlr)", a estimé Aurore Bergé sur RTL, précisant en avoir "parlé dès hier soir (lundi soir, ndlr) avec Elisabeth Borne" la nouvelle ministre de l'Education nationale et assurant que ce sujet serait "évidemment une priorité".

L'éducation à la sexualité fait depuis plusieurs années l'objet d'une offensive d'organisations conservatrices qui a gagné en vigueur en novembre avec les déclarations d'Alexandre Portier, alors ministre délégué à la Réussite scolaire. Ce membre de l'ex-gouvernement Barnier avait notamment déclaré que le projet de programme n'était "en l'état pas acceptable".

Quelques jours après la fin du procès hors norme des viols de Mazan, Aurore Bergé a également estimé qu'il allait falloir "essayer d'être un peu à [la] hauteur" de Gisèle Pelicot, lors de son intervention lors de la passation de pouvoirs mardi à Paris.

"Cela veut dire être extrêmement exigeant pour qu'enfin la définition du viol puisse être changée, pour que le consentement soit intégré à notre code pénal et soit défini", a-t-elle dit, appelant également de ses voeux un changement des règles "en matière de prescription".

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