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Le Bénin entend maintenir des liens avec le Niger, le Burkina Faso et le Mali malgré leur retrait de la CEDEAO

«Nous allons continuer à travailler avec eux sur des sujets qui sont importants pour nos populations et pour le développement de notre sous-région», a déclaré le chef de la diplomatie béninoise Olushegun Adjadi Bakari concernant le retrait du Niger, du Burkina Faso et du Mali de la CEDEAO. Il a ajouté : «Qu'un État, deux États, trois États décident de sortir de la CEDEAO, c'est leur droit, c'est leur souveraineté. Nous devons l'entendre et nous devons trouver les moyens de pouvoir travailler avec eux».

D’après le chef de la diplomatie béninoise, ce retrait ne signifie «absolument pas» une diminution de la force de la CEDEAO. Il met en parallèle cette décision avec le Brexit ou le retrait de la Mauritanie de la CEDEAO, soulignant que dans ces exemples, les accords de partenariat demeurent effectifs.

Par ailleurs, concernant les relations avec le Niger, qui continue de garder ses frontières avec le Bénin fermées, le ministre béninois des Affaires étrangères se montre également optimiste : «J'ai bon espoir que dans les semaines, maximum mois à venir, la frontière sera rouverte».

Olushegun Adjadi Bakari a insisté sur le fait que les gouvernements des deux nations reconnaissent leur responsabilité de maintenir les liens ancestraux entre les peuples voisins. «À cet égard, notre position est totalement alignée avec celle de nos homologues nigériens», a-t-il précisé.

Le 28 janvier 2024, le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont annoncé leur décision commune de se retirer dès que possible de la CEDEAO, qu'ils considèrent comme «sous l'influence de puissances étrangères, trahissant ses principes fondateurs, devenue une menace pour ses états membres et ses populations». Selon le communiqué conjoint, «l'organisation n'a pas porté assistance à nos États dans le cadre de notre lutte existentielle contre le terrorisme et l'insécurité ; pire, lorsque ces États ont décidé de prendre leur destin en main, elle a adopté une posture irrationnelle et inacceptable en imposant des sanctions illégales, illégitimes, inhumaines et irresponsables en violation de ses propres textes ; toutes choses qui ont davantage fragilisé les populations déjà meurtries par des années de violence imposée par des hordes terroristes instrumentalisées et téléguidées». Les responsables de la CEDEAO et plusieurs commentateurs régionaux ont laissé entrevoir le risque d'une dégradation significative des relations entre la communauté et ces trois pays.

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