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Un réveillon milanais agité

Les agressions sexuelles commises par des immigrés, et les silences gênés chez les féministes, rappellent des conseils passés farfelus comme « restez à un bras d’écart » ou « élargissons les trottoirs ». Mais désormais, sur ces affaires, le magnat Musk veille…


Les faits sont passés quasiment inaperçus dans la presse française : de jeunes Liégeoises ont été victimes d’agressions sexuelles, sur la piazza del Duomo de Milan, lors du réveillon du Nouvel An. Principalement visées, trois filles ont eu à subir des attouchements, dont quelques mains baladeuses introduites jusqu’à l’intérieur de leurs vêtements. Une des victimes, dont les propos ont été rapportés par 7sur7, précise : « Il y avait beaucoup de migrants ou jeunes d’origine étrangère avec le drapeau de leur pays (…) et très peu d’Italiens ». Cerise sur l’indigeste gâteau : les agresseurs n’ont pas manqué de crier « vaffanculo Italia »en plus de quelques « amabilités » envers la police.

La scène ne manque pas de rappeler la cauchemardesque Saint-Sylvestre vécue par de jeunes Allemandes en 2015 à Cologne : une vague d’agressions sexuelles avait alors été commise par des réfugiés. Au total, plus de mille plaintes avaient été déposées suite à ce viol collectif et organisé. D’autres villes furent alors touchées par le phénomène dans pas moins de douze Länder allemands. C’était seulement quelques mois après qu’Angela Merkel, alors chancelière, eut prononcé son désormais célèbre autant que mortifère : « Wir schaffen das! » (traduisez : « Nous y arriverons ! »). Avec sa formule péremptoire, la Dame de fer allemande n’avait pas fait avancer la cause des femmes.

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Dans les deux cas, comme dans beaucoup d’autres, le silence des féministes ayant pignon sur rue – à l’exception notable du Collectif de droite Némésis – fut et reste assourdissant, comme si elles se forçaient à ne pas comprendre une réalité qui met à mal leur intersectionnalité aveuglante et leur antiracisme moralisateur. Selon leur grille de lecture, l’étranger, contrairement à l’homme blanc, ne peut en aucun cas être un agresseur ou un violeur car lui aussi est, à leurs yeux, une victime – rappelons-leur que nos sociétés sont parmi les plus accueillantes du monde. Et puis, il ne faudrait, selon elles, surtout pas « faire le jeu de ». Tel un symbole, quelques jours après le viol de Cologne, le maire de la ville rhénane, Henriette Reker, avait conseillé aux femmes de garder avec les hommes une distance « d’une longueur de bras ». La sortie préfigurait celle de Caroline de Haas qui proposerait, quelques mois plus tard, d’« élargir les trottoirs » pour lutter contre le harcèlement.

Une autre affaire refait surface aujourd’hui, à la faveur d’un tweet d’Elon Musk. Entre les années 1980 et 2010, des milliers de jeunes filles, souvent mineures et issues de milieux défavorisés, ont été agressées sexuellement par des gangs composés d’Indo-pakistanais au Royaume-Uni. La révélation des faits sordides, mêlant viols, torture et prostitution forcée, aurait dû susciter une vague d’indignation allant au-delà des frontières britanniques. Mais les médias et faiseurs d’opinion européens se sont tus dans toutes les langues : il ne fallait surtout pas mettre à mal le récit diversitaire.

Évidemment, il est toujours utile de rappeler que tous les étrangers ne sont pas des violeurs (loin de là, évidemment) et que tous les violeurs ne sont pas étrangers. Cela ne doit pas nous empêcher de regarder en face la réalité et de nous poser les bonnes questions : combien d’autres affaires de ce type sont-elles mises sous le boisseau ? Combien d’autres victimes subissent-elles encore des viols dans l’indifférence la plus totale ? Et surtout : combien de temps allons-nous accepter cela sans réagir ?  

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