"Des déchets partout où les voitures peuvent s’arrêter" : chasse aux ordures sur les hauteurs de Clermont-Ferrand
À l’heure où les derniers fêtards rentrent du réveillon, l’association Ose (Organe de sauvetage écologique) est déjà à l’œuvre pour enlever les déchets jetés ici et là le long des routes. Dès 10 h 30, quatre bénévoles, tous de la même famille, vêtus d’une tenue de pluie, de bottes et de gants, sillonnent la D768 à Orcines pour débarrasser la nature de quelques palettes, pots de peinture, bidons d’huile ou autres déchets déposés par des personnes malveillantes.
Sensibiliser les gensNettoyer, certes, mais pourquoi un premier janvier ? "C’est pour marquer le coup dès le début d’année" explique Édouard Feinstein, président de l’association. Très écolo, cette famille traque les déchets depuis plus de 30 ans, pour les plus anciens. Aujourd’hui leurs enfants prennent, eux aussi, part à cette opération Nature propre. "Tout au long de l’année, sur notre temps libre, nous arpentons les campagnes ou les entrées de ville à travers toute la France." Après chaque action, le président met des photos sur les réseaux pour "sensibiliser les gens et pourquoi pas leur donner envie de faire pareil".
"Originaires d’Orcines, nous sommes quatre ou cinq, chaque début d’année, à nettoyer des espaces en Auvergne. Le reste du temps, avec une partie de l’équipe associative qui est de Paris, nous étendons les opérations sur l’île-de-France, la Normandie, l’Aquitaine…
Un quart d’heure après le début des opérations, deux sacs sont déjà presque remplis. À côté, des bidons rouillés et des palettes qui seront enlevés par les services de la mairie d’Orcines.
"Nous trouvons des déchets partout où les voitures peuvent s’arrêter"
Les déchets sont classés en trois catégories. Il y a les micro-déchets, ceux que les gens jettent lorsqu’ils s’arrêtent pour pique-niquer ; les encombrants dont les gens se débarrassent lors d’un déménagement pour éviter d’aller dans une déchetterie et les déchets professionnels, des restes de chantiers.
Depuis une semaine, la famille Feinstein multiplie ces opérations. Elle a déjà récolté une dizaine de sacs de déchets. Ce lundi matin sont venus s’ajouter trois sacs, un parapluie et même des débris de voiture, en moins de deux heures.
Muriel Pommerol