Une convention inédite signée dans le Cantal en présence de Jean Todt, envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU

Inédit. Le partenariat qu’ont scellé la préfecture du Cantal et l’établissement d’accueil médicalisé de Pierrefort, l’est, et à double titre. D’abord, parce que jamais une structure publique, services de l’État, ne s’est alliée à un établissement privé médico-social en matière de sécurité routière. Ensuite, parce que la signature de la convention s’est déroulée en présence d’un invité de marque, Jean Todt, envoyé spécial du secrétaire général de l’Onu pour la sécurité routière depuis 2015.

Natif de Pierrefort, l’ancien président de la Fédération internationale de l’automobile répond toujours favorablement aux sollicitations de son ami Louis Galtier, ancien maire de la commune et administrateur de l’EAM. De passage à Aurillac, il n’a donc pas hésité, cette fois-ci encore, « à faire un détour par Pierrefort », au cœur de l’EAM Jacques Mondain Monval, où il était déjà venu l’an denier pour fêter les dix ans de la structure.

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Mais jeudi 4 janvier, sa présence avait une dimension plus officielle. Car avec 1,3 million de morts sur la route chaque année dans le monde, plus de 3.000 en France, dont plus de 400 l’an dernier sur la région Auvergne-Rhône-Alpes, et 20.000 blessés suivis de handicap,

« La prévention reste une nécessité. Il faut mener de plus en plus d’actions pour avoir des routes sûres. La France a fait un travail remarquable, mais elle peut encore faire mieux »

Et Jean Todt de souhaiter que, via cette convention, « le Cantal puisse être un exemple et un ambassadeur » en la matière.

L'affaire de tous

Car, comme le rappelait Alexandre Kesteloot, directeur de cabinet de la Préfecture, « tout un chacun peut être acteur de la sécurité routière ». À l’image de l’association CLEAH (Cérébro Lésion Et Autres Handicaps), à laquelle appartient l’EAM de Pierrefort, qui, en signant cette convention, a ainsi souhaité « participer à la dynamique locale en matière d’éducation et de sensibilisation à la sécurité routière », à travers plusieurs axes forts, et notamment en donnant la parole à ses résidents, cérébro-lésés, victimes, pour certains, d’accidents de la route.

Raphaël Planche, directeur de l’établissement, insistait donc sur l’engagement de l’EAM de mettre à disposition ses moyens techniques et humains, d’organiser, en collaboration avec la Préfecture, des événements de prévention, et de s’impliquer dans la création du comité local d’aide aux victimes accidentées de la route. De son côté, la préfecture s’engage, elle, à accompagner les résidents de l’établissement pierrefortais dans l’élaboration de leurs projets professionnels. « Car le but, précisait Raphaël Planche, ce n’est pas d’y rester mais bien de quitter l’établissement » pour retrouver une vie la plus normale possible. 

Isabelle Barnérias