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"La deadline est le 30 juin" : les Jeux olympiques dans le viseur de Renaud Lavillenie

Renaud et, en ce début d’année, la santé ?

"Cela fait quatre mois depuis l’opération (d’une rupture partielle du tendon de l’ischio jambier gauche, le 14 septembre 2023, ndlr) et ça va très bien. J’ai vu le chirurgien avant Noël. Il était très content des images médicales et m’a donné le feu vert pour passer à l’étape suivante : la course. J’ai recouru le 26 décembre tout seul au Stadium. J’en suis déjà à trois semaines de course, tout en suivant toujours un protocole de réathlétisation avec des exercices."

La douleur a-t-elle disparu ?

"L’avantage non-négligeable, c’est que je n’en ai plus. Depuis l’opération, je n’en ai pas sur la zone et quand je remets de l’intensité non plus. Le tendon est sain, déchargé totalement. J’ai pu reprendre le package global, avec de la préparation générale, du travail du haut du corps aussi et sur deux-trois petits points faibles au niveau de mon pied et de mon fessier."

Cela suit son cours...

"Oui et je commence à rentrer dans le vif du sujet. Je suis encore loin de la reprise de perche, mais je fais du sport, pas que de la rééducation. Je suis dans mes objectifs."

Qui sont ?

"De pouvoir envisager une reprise de la perche fin mars, une fois que j’aurai eu un bon bloc de travail. Mon idéal, en fait, c’est d’avoir entre deux et trois semaines de courses à intensité max et ensuite entre six et huit semaines de sauts à la perche. J’avance étape par étape."

Le All Star Perche 2024 programmé en semaine

Et quand estimez-vous votre reprise de la compétition ?

"Vous savez, je ne cours pas encore vite, je n’ai pas retouché une perche... Il va se passer encore beaucoup de choses d’ici là. Ce qui est sûr, c’est que la deadline est le 30 juin, aux championnats de France, dernier week-end pour réaliser les minima olympiques (5,82 m) et se qualifier aux Jeux de Paris. L’objectif, bien entendu, est de faire des compétitions avant."

Stressant ?

"Non, je ne suis pas stressé, je suis très confiant. Le timing n’est pas infaisable et 5,82 m, je l’ai fait plus de 150 fois dans ma carrière, alors."

Et sur place, votre ambition ? Passer les qualifs ?

"Je suis un compétiteur et je ne vais pas sur une compétition, quelle qu’elle soit, pour regarder les autres."

"Je travaille pour être le plus performant possible aux JO ; je fais tout ce qu’il faut pour."

Le All Star Perche, le 22 février, doit occuper votre esprit ?

"Comme chaque hiver. On travaille bien dessus et je peux vous dire que, hors Duplantis, le plateau sera compétitif. Ce sera un bel événement et - nouveauté cette année - en semaine, pendant les vacances, le jeudi."

Pour quelles raisons ?

"Pour différentes contraintes, un week-end chargé en compétitions et un créneau proposé par la télé. Le jeudi me permet de ne pas être en concurrence avec les sports co, le Top 14, la Ligue 1, le Tournoi des 6 Nations, et de pouvoir créer, favoriser, une sortie la semaine."

Mondo peut-il régaler à nouveau le public de la Maison des Sports d’un record du monde ?

"On verra son niveau de performance quand il fera sa rentrée. Mais je le pense : a minima, le record sera tenté."

Vous n’en serez pas hélas, mais vous êtes engagé sur une autre compétition : le Trophée Andros.

"L’Andros va me faire du bien. Après mon entraînement dur de la semaine, c’est le plaisir du week-end, celui que je ne peux pas avoir en perche."

Propos recueillis par Francis Laporte

Elite. Suppléé par Jules Treluyer lors des deux premières étapes à Val Thorens et en Andorre, Renaud Lavillenie participe aux trois derniers rendez-vous du Trophée Andros en catégorie Elite avec le champion du monde de course d’endurance, Benoît Treluyer.

Isola 2000. Etape 3, les 12 et 13 janvier : Renaud Lavillenie a terminé 6e de la finale. L'Auvergnat occupe la 13e place du général.

Lans-en-Vercors. Etape 4, les 19 et 20 janvier.

Super Besse. Finale, le 27 janvier.

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