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Sarah Hiking, blogueuse : "En Auvergne, on a tout ! Lacs, cascades, rivières, sommets, volcans..."

On a tendance à servir le concept de « métier passion » à toutes les sauces, au risque de frôler l’indigestion. Mais il faut voir le sourire qu’affiche Sarah Pignaud lorsqu’elle évoque sa région. L’arpenter et l’immortaliser est devenu, il y a à peu près un an et demi, sa principale source de revenus. « Oui, je vis de ma passion, clairement. »

À 22 ans, la jeune femme originaire de Vichy (Allier) est mieux connue sous le pseudo Sarah Hiking. Suivie par plus de 67.000 personnes sur le réseau social Instagram, elle partage ses aventures dans les chemins et sur les sommets de France ou d’ailleurs.

Avec ses photos et ses courtes vidéos, elle espère inciter ses abonnés à « sortir de chez eux et ne pas rester devant leur télé, à partir vadrouiller et expérimenter des sensations ». « La randonnée, assure-t-elle, ce n’est pas que pour les vieux de plus de 60 ans. Quand on est jeune et qu’on a la forme, on est capable de faire des sorties plus techniques. C’est un sport physique et ludique en même temps car il y a la récompense derrière. »Sarah Pignaud avec sa chienne, Taïga

À l’origine, un pur hasard. Alors étudiante en fac de psycho, Sarah trouve un job chez Decathlon, où on lui assigne le rayon rando alors qu’elle n’y connaît « rien du tout ». Pour mieux vendre, elle décide de s’y mettre et part en trek. « J’ai acheté tout mon “matos” au magasin et j’ai traversé la Lozère à pied avec des amis. Avec la tente, le sac à dos… Je me suis dit “OK, je kiffe”. Et je me suis mise à en faire de plus en plus. »

Et puis, les photos qu’elle postait pour « faire profiter les amis et montrer ses aventures à sa famille » ont commencé à plaire au-delà de son cercle proche. C’est ainsi que Sarah Pignaud a commencé à distiller ses conseils. Du rayon rando aux réseaux sociaux.

Depuis son petit appartement du Mont-Dore, qu’elle partage avec sa chienne, Taïga, et qui a l’avantage « d’être à côté de tout », Sarah Pignaud consacre des heures au traitement de ses images, répond aux sollicitations de plus en plus nombreuses qu’elle reçoit par mail pour créer des partenariats et, quand la météo le permet, enfile sa doudoune pour aller capturer un lever de soleil. De préférence au puy de la Tâche, l’un de ses spots préférés. L’Auvergne, d’ailleurs, est trop « souvent critiquée », regrette-t-elle. « Pourtant, il n’y a pas besoin d’aller jusque dans les Alpes pour voir de beaux paysages. Ici, on a tout : les lacs, les cascades, les rivières, les sommets, les volcans… »

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En 2024, à peine quelques mois après l’ouverture de son blog, Sarah Pignaud compte développer l’organisation de séjours en trek en autonomie tout en continuant à répondre aux demandes des marques de sport, des agences de voyages ou des offices de tourisme. Mais ses escapades ne seront jamais amenées à s’éterniser. « Je reviendrai toujours à l’Auvergne », confie-t-elle. Ne serait-ce que pour retrouver Taïga.

Sarah Pignaud sera présente au Salon des voyages de Polydome, à Clermont-Ferrand, dimanche 21 janvier. Elle animera une conférence, à 12 h 30, intitulée : « Microaventure en solo au féminin ».

Texte : Pauline MareixPhotos : Rémi DugneVidéo : Stéphanie Delannes

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