Israël - Hamas : le transport de GNL "sera affecté" par l'escalade en mer Rouge
Plus de 100 jours après le début de la guerre entre le Hamas et Israël, le 7 octobre dernier, les bombardements se poursuivent mais l’Etat hébreu a annoncé une fin rapprochée de la phase "intensive" de l’offensive. Une des quatre divisions israéliennes engagées dans la bande de Gaza depuis le début de l’offensive terrestre, le 27 octobre, s’en est retirée dans la soirée, selon l’armée.
Les infos à retenir
⇒ Des frappes iraniennes ont fait quatre morts au Kurdistan irakien
⇒ Deux otages du Hamas sont morts
⇒ Les houthistes revendiquent l’attaque d’un cargo américain
Le Hamas annonce un nouveau bilan de 24 285 morts
Le ministère de la Santé du Hamas a fait état mardi de 24 285 personnes tuées dans la bande de Gaza, en majorité des femmes, des adolescents et des enfants, depuis le début de la guerre entre l'armée israélienne et le mouvement islamiste palestinien.
Selon ce bilan, 61 154 personnes ont également été blessées depuis le 7 octobre et de nombreuses autres restent ensevelies sous les décombres.
Le transport de GNL "sera affecté" par l'escalade en mer Rouge
Le transport de Gaz Naturel Liquéfié (GNL) "sera affecté" par l'escalade en mer Rouge, a affirmé mardi le Premier ministre du Qatar, estimant que les frappes américano-britanniques n'arrêteraient pas les attaques des rebelles houthistes du Yémen.
"Le GNL est (...) comme toutes les autres cargaisons marchandes, il sera affecté" par la "dangereuse escalade" dans cette zone maritime essentielle pour le commerce mondial, a déclaré Mohammed ben Abdulrahmane Al-Thani, lors du Forum économique mondial à Davos (est de la Suisse).
"Il existe des itinéraires alternatifs, mais ces itinéraires [...] sont moins efficaces que l'itinéraire actuel", a souligné le Premier ministre qatari, dont le pays est l'un des plus grands producteurs de GNL au monde.
L'agence de presse Bloomberg a rapporté ce lundi qu'au moins cinq navires de GNL exploités par le Qatar, qui se dirigeaient vers le détroit stratégique de Bab el-Mandeb, séparant la péninsule arabique de la corne de l'Afrique, s'étaient arrêtés au large d'Oman.
La phase "intensive" de la guerre "se terminera bientôt"
La phase "intensive" de la guerre contre le Hamas "se terminera bientôt" dans le sud du territoire palestinien, a annoncé le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant. Une des quatre divisions israéliennes engagées dans la bande de Gaza depuis le début de l’offensive terrestre, le 27 octobre, s’en est retirée dans la soirée, selon l’armée.
"Nous avons clairement dit que l’étape intensive des opérations durerait approximativement trois mois." "Dans le sud, nous allons y parvenir et cela se terminera bientôt", a affirmé le ministre Gallant. Et de poursuivre : "Le moment va arriver où nous entrerons dans la prochaine phase" de la guerre à Gaza. Le cabinet israélien avait auparavant approuvé un budget modifié pour 2024, ajoutant 15 milliards de dollars (13,7 milliards EUR) de dépenses pour faire face au coût de la guerre.
Au cours de la nuit, des avions israéliens ont bombardé le secteur de Khan Younès (dans le sud), épicentre des combats au sol et des raids aériens ces dernières semaines où se planque, selon l’armée, la direction locale du Hamas. Selon le ministre israélien de la Défense, la brigade du Hamas dans ce secteur "se désintègre".
Selon le bureau de presse du mouvement islamiste palestinien, ces frappes ont fait un total de 78 morts et de nombreux blessés dans la soirée et la nuit. Un bilan qu’aucune source indépendante n’est en mesure de vérifier. Yoav Gallant a aussi réaffirmé que les Palestiniens "gouverneront" la bande de Gaza après la guerre, quand le mouvement islamiste palestinien "ne menacera" plus Israël.
Des frappes iraniennes en Irak et en Syrie
Les Gardiens de la Révolution iraniens ont annoncé ce mardi avoir lancé plusieurs salves de missiles balistiques sur des cibles "terroristes" en Irak et en Syrie, tuant au moins "quatre civils" au Kurdistan irakien, selon les autorités locales de la région autonome.
A Washington, une responsable a dénoncé "une série de frappes imprudentes et imprécises". "Aucun personnel ni aucune installation américaine n’ont été visés", a toutefois précisé Adrienne Watson, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison-Blanche.
Dans la périphérie d’Erbil, capitale du Kurdistan autonome dans le nord de l’Irak, les Gardiens de la Révolution iraniens ont assuré avoir visé et détruit "un quartier général d’espionnage" - qu’ils ont attribué à Israël - ainsi qu’un "rassemblement de groupes terroristes anti-iraniens", selon l’agence de presse officielle IRNA. Le département d’Etat américain a souligné que les Etats-Unis étaient "opposés" à ces "frappes irresponsables" qui "sapent la stabilité de l’Irak".
Deux otages du Hamas sont morts
Le Hamas a diffusé lundi une nouvelle vidéo annonçant la mort de deux otages israéliens qui avaient été enlevés dans le sud d’Israël le 7 octobre et étaient depuis retenus dans la bande de Gaza. La vidéo montre une jeune femme, également otage, visiblement sous pression, affirmant que deux hommes avec qui elle était détenue sont morts. Aucune indication sur la date de tournage n’est donnée dans la vidéo.
Dans un communiqué, la branche armée du Hamas affirme qu'"ils ont été tués dans des bombardements sionistes sur Gaza", ce que l’armée israélienne a immédiatement démenti, dénonçant "l’utilisation brutale d’otages d’innocents" par le mouvement islamiste.
Les houthistes revendiquent l’attaque d’un cargo américain
Les houthistes ont revendiqué ce lundi une attaque contre un cargo américain dans le Golfe d’Aden. Selon leur porte-parole militaire, cette attaque s’inscrit dans le cadre de "la réponse" aux frappes américano-britanniques contre le Yémen. Désormais, affirme-t-il, les houthistes considèrent "tous les navires et navires de guerre américains et britanniques participant à l’agression contre (le) pays comme des cibles hostiles".
Les houthistes continueront d’empêcher les navires israéliens de traverser la mer Rouge et la mer d'Arabie jusqu’à la fin de la guerre à Gaza, et de prendre des "mesures défensives et offensives" pour se défendre face aux frappes américano-britanniques, selon leur porte-parole.
Mélenchon au Liban pour manifester sa "solidarité"
Le leader de LFI Jean-Luc Mélenchon se rend au Liban mardi pour manifester sa "solidarité" avec les Libanais et appeler de nouveau au "rétablissement de la paix dans la région". "700 militaires français sous casques bleus stationnent sur place pour une mission de paix de l'ONU. Leur mission inclut le risque d’être dans les premiers à subir les conséquences de l’extension du conflit. Ils méritent le renfort des marques de notre soutien et de notre respect", ajoute l’Insoumis dans un communiqué.