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La mort dans l’art religieux du Haut-Allier

La mort dans l’art religieux du Haut-Allier

Langeac. Quand la grande faucheuse mène la danse. Pour sa première conférence de l’année, le collège langeadois d’Université pour tous a accueilli Aurore Jarry et Marilyne Avont, animatrices du Pays d’art et d’histoire du Haut-Allier.

Elles ont proposé un exposé sur les représentations de la mort dans l’art religieux du Haut-Allier.

La mort peut être représentée par des sculptures remarquables, exemptes des affres de l’agonie du Christ, que l’on retrouve à Lavoûte-Chilhac, à Arlet… Par-delà ces images paisibles, la grande Faucheuse déroule, au fil du Moyen-Âge, d’autres représentations plus inquiétantes dans des siècles où la peste noire opère dans les campagnes une coupe claire parmi les vivants.

Dans le sillage des gisants, les transis font leur apparition dans l’art funéraire à la fin du Moyen-Âge et au début de la Renaissance. Ces morts de pierre aux corps décharnés, en proie à la vermine, rappellent aux vivants leur condition de mortels.

« L’abbaye de La Chaise-Dieu déploie sa célèbre Danse macabre , œuvre importante du XV e  siècle, inspirée de celle du Cimetière des innocents à Paris, explique Aurore Jarry. Toutes les figures de la société médiévale en souffrance sont emportées dans cette sinistre farandole ».

Enfin, apparaît la Mort noire de l’abbaye de Lavaudieu, une femme altière aux yeux bandés, décochant aveuglément ses flèches. Ses victimes gisent à ses pieds. Ici, point de cadavre décharné pour incarner la mort, mais une figure féminine, image rarissime dans l’art macabre. 

Rendez-vous. La prochaine conférence d’Université pour tous aura lieu jeudi 25 janvier, à 14 h 30, au centre culturel, avec pour thème « Quel avenir pour le saumon ? », par Patrick Martin, directeur du Conservatoire national du saumon sauvage à Chanteuges.

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