Rallye de Monte-Carlo 2024 : le Cantalien Jérémy Prat de nouveau au départ

Après une première participation réussie l’an passé, Jérémy Prat sera de nouveau au départ du rallye Monte-Carlo, jeudi 25 janvier. Avec un nouveau copilote et une voiture plus puissante.

Il paraît que l’appétit vient en mangeant. Alors, après avoir goûté au gratin du rallye mondial l’an passé, Jérémy Prat remet ça. Le 25 janvier, il sera de nouveau au départ du rallye Monte-Carlo, première manche du championnat du monde des rallyes.

« J’ai été convaincu par le soutien des partenaires. L’an passé, ça s’est très bien passé et lors de la soirée qu’on a faite ensuite avec eux, beaucoup m’ont dit qu’ils voulaient encore participer si je venais à le refaire. Je n’avais jamais goûté ce petit succès. » Alors, le 8 décembre dernier, il dépose de nouveau son dossier d’inscription pour tenter d’obtenir l’une des 25 places réservées aux amateurs. Le 2 janvier, il apprend qu’il a été retenu.

Deuxième de la catégorie la moins rapide de l’épreuve, Rallye 5, l’an passé au volant d’une Clio R5, le Cantalien monte de gamme. Cette année, il figure en Rallye 2, la catégorie comportant les voitures les plus rapides pour les pilotes « promotions », c’est-à-dire les amateurs qui ne participent pas à l’ensemble de la saison.

« Ça nous permet d’être plus ambitieux au classement général. S’il n’y a pas de problème mécanique ou de sortie de route, ça devrait faire une place correcte. Mais, ce rallye est très long, il peut se passer beaucoup de choses. »

Peu habitué à sa Ford Fiesta de 319 chevaux, contre 180 pour la Clio l’an passé, il reconnaît aussi qu’il va « manquer de roulage ».

Mais l’occasion était trop belle : il venait d’acquérir ce véhicule pour la proposer à la location à d’autres pilotes, dans le cadre de son activité de garagiste à Sansac-de-Marmiesse. « On a eu un beau budget grâce aux sponsors, ce qui nous permet de rouler avec cette voiture. » Car, là où il fallait compter 10.000 euros pour participer avec la Clio l’an passé, le budget se situera davantage autour des 25.000 euros cette année. « En ayant déjà la voiture », précise-t-il.

Un nouveau copilote puydomois

Et cette machine ne sera pas la seule nouveauté avec laquelle le pilote cantalien devra composer. Il ne repart pas avec son copilote habituel, Yves Sémété, mais avec un nouveau partenaire, Julien Deslauriers.

Davantage pilote que copilote, le Puydômois profite de l’instant : « Jérémy m’a contacté juste avant les fêtes, c’était un beau cadeau, sourit-il. C’est le rallye à faire. » Jérémy Prat, lui, espère tirer profit de cette nouvelle association : « Julien est d’une génération plus jeune avec un système de notation plus pro. On va faire un gros travail sur la vidéo. »

Reste qu’une association entre pilote et copilote, si elle est primordiale, ne va pas de soi. Mais Julien Deslauriers se veut confiant : « Chacun à un système un peu différent mais Jérémy note quasiment comme moi. »

Les deux hommes auront l’occasion de tester leur entente mercredi, à l’occasion du shakedown, seule spéciale d’essai avant le vrai départ, jeudi soir avec trois spéciales de nuit.

324 kilomètres de spéciales

Le lancement d’un marathon de quatre jours, au cours desquels les pilotes avaleront 324 kilomètres de spéciales pour 1.600 kilomètres au total en ajoutant les transitions.

L’an passé, Jérémy Prat se méfiait de cette longueur. Cette année, il va profiter de cette expérience. « On va s’y prendre différemment. On emmène trois mécanos contre un seul l’an passé. Un poids lourd aussi, qu’on n’avait pas et qui va apporter plus de confort à tout le monde. On va essayer de se reposer un peu plus également. »

Ces « à-côtés » du haut niveau, Julien Deslauriers les appréhende avec un peu de stress. Ce sera une première pour lui. « L’expérience de Jérémy sera un plus, mais, les itinéraires, il ne les connaît pas. » Pour cause : « La seule spéciale qui était au programme l’an passé, c’est celle du col du Turini », constate le pilote. En dehors de celle-ci, il se plongera de nouveau dans l’inconnu. Mais avec le même appétit.

Mathieu Brosseau