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Comment sont choisis les films à l'affiche au cinéma de Brioude ?

« Je dois reconnaître que la grosse surprise de ce début d’année c’est Chasse gardée. On ne l’a pas vu venir, sourit la directrice du cinéma Le Paris, Aurélie Lesueur. Nous l’avions programmé dans la petite salle puis face à l’affluence, nous l’avons vite déplacé dans la grande. Et il a affiché complet deux fois, cela veut dire qu’il a été vu par près de 600 spectateurs ! »

Un nombre de séances imposé…

Jongler entre les films à succès et ceux qui en ont moins, satisfaire la jeunesse, les amateurs d’art et essai ou de science-fiction, les cinéphiles à la recherche de grandes aventures ou de belles histoires d’amour… c’est le quotidien de la directrice.

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Charge à elle, toutes les trois semaines, d’élaborer un programme qui convienne au plus grand nombre. Il en faut pour tous les goûts, tous les jours, aux bonnes heures et dans les bonnes salles ! Un exercice qui fait régulièrement « quelques nœuds au cerveau » d’Aurélie Lesueur.

Difficile d'avoir certains films dès leur sortie

« On commence par regarder quels sont les films qui nous intéressent. On visionne les bandes-annonces, scrute les sites spécialisés… Je fais aussi complètement confiance à Thierry et Stéphane qui sont des cinéphiles avertis. On fait aussi le point avec les associations comme le Ciné-club. Puis nous contactons le négociateur en programmation et c’est lui qui nous dit si c’est ok.

Même si aujourd’hui tous les films sont en format numérique, il y a un nombre de copies disponibles au niveau national. Et évidemment, les grands cinémas sont prioritaires.

C’est pour ça qu’il est parfois difficile d’avoir certaines grandes sorties dès la première semaine, regrette la directrice. Pour certains grands films, nous devons aussi obtenir le feu vert du distributeur et on nous impose un nombre de séances : généralement c’est dix sur une semaine. Pour un “petit” cinéma comme le nôtre avec “seulement” deux salles, c’est hyper contraignant. »

Et la météo... 

Pour attirer et satisfaire le plus de monde possible, la directrice s’attache à élaborer des programmes avec cinq ou six films à l’affiche. Reste un impondérable : « Nous dépendons vraiment de la météo ! Dès lors que le soleil brille les gens vont moins le cinéma. En mai, juin, juillet, la fréquentation a été un peu moindre. Il a fallu attendre les grosses sorties de la rentrée comme Barbie et Oppenheimer pour se relancer. » 

Mathilde Fontès

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