Quels films ont le mieux fonctionné au cinéma Le Monaco à Thiers en 2023 ?

Le cinéma Le Monaco à Thiers dans le Puy-de-Dôme suit la tendance nationale concernant l’exercice 2023 avec une fréquentation en hausse. Le bilan complet avec Nabil Bounechada, gérant de la structure.

Porté par des locomotives comme Astérix et Obélix : L’Empire du Milieu, le cinéma Le Monaco à Thiers enregistre une hausse de fréquentation de près de 19 % par rapport à 2022. De bons chiffres alors que l’année 2023 a été marquée par l’inflation économique galopante.

Le bilan de l’année écoulée avec Nabil Bounechada, gérant du cinéma associatif.

Combien avez-vous enregistré d’entrées en 2023 ?

19.993 entrées contre un peu plus de 16.000 en 2022. Soit une progression de près de 19 %, à l’image des résultats nationaux [18,3 % et 181 millions d’entrées ndlr]. Mais cette progression ne doit pas faire oublier que nous étions à 22.500 entrées, avant la crise sanitaire.

Ces 3.000 entrées de plus correspondent-elles à un nouveau public ?

Je dirais qu’il y a un peu des deux. Ceux qui reviennent plus régulièrement et d’autres qui fréquentent de nouveau ou pour la première fois. Les publics diffèrent énormément en fonction des films. Celui d’Astérix n’est pas le même que la Palme d’or (Anatomie d’une chute).

Quels sont les films qui ont le mieux marché en 2023 ?

Astérix et Obélix : L’Empire du Milieu avec 1.546 entrées ou encore Super Mario Bros (1.335). Cette année, nous avons programmé 160 films.

Avec de belles surprises ?

Le film La Tresse sorti en décembre a très bien marché avec près de 400 entrées. Il a profité de bonnes critiques. La Palme d’Or 2023 Anatomie d’une chute a également bien fonctionné.

Comment analysez-vous cette hausse de fréquentation, ceci malgré l’inflation ?

Je ne suis pas sociologue (sourire). Les gens ont peut-être envie de se détendre, de souffler un peu pour échapper à la crise. À la fois économique, social et divertissant, le cinéma coche les bonnes cases en ce moment.

Comment faire pour retrouver la fréquentation d’avant Covid ?

Le cinéma ne peut pas tout faire, il fait partie d’un tout. Pour attirer notamment les jeunes qui souhaitent peut-être aller boire un verre ou aller au restaurant avant ou après une séance, le centre-ville doit être plus attractif.

Vous travaillez beaucoup avec le public scolaire…

Les structures scolaires du territoire de Thiers Dore et Montagne, de la maternelle au lycée, représentent entre 12 et 15 % des entrées pour l’année 2023. Les professeurs semblent de plus en plus demandeurs. En 2024, nous programmons de nouveau des séances scolaires dans le cadre du Festival du court métrage de Clermont-Ferrand (du vendredi 2 au samedi 10 février). Une semaine avant, et durant le festival. Ces séances marchent bien et pour les établissements, cela évite de prendre le car. C’est intéressant sur le plan économique et environnemental.

Est-il vrai que vous songez à passer la main après près de 35 ans de services ?

33 ou 34 ans, je ne sais plus (sourire). Oui, j’y songe mais rien n’est encore décidé. Vous savez, personne n’est irremplaçable et il y a toute une équipe qui travaille au bon fonctionnement du Monaco.

Propos recueillis par Yann Terrat