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À l'ouest de Brive, le spectaculaire chantier de démolition de l'ancienne friche MGB est (enfin) lancé

À l'ouest de Brive, le spectaculaire chantier de démolition de l'ancienne friche MGB est (enfin) lancé

La démolition de l'ancien site de la société Mécanique générale de Brive (Corrèze) vient de débuter dans le quartier de Bouquet. Après avoir longtemps rencontré l'opposition des riverains, l'activité de déconstruction de voitures portée par le propriétaire du terrain devrait aboutir dans l'année 2024.

Depuis ce mardi 16 janvier, une grignoteuse dévore à vitesse grand V, l'ancien site de la société Mécanique générale de Brive, dans le quartier de Bouquet (Corrèze). En deux jours, l'engin a déjà fait disparaître du paysage la façade de ce bâtiment, devenu, ces dernières années, l'une des plus emblématiques friches industrielles de la ville.

"C'est spectaculaire"

Bien que dans les tuyaux depuis 2019, le début du chantier a pris tout le monde de court dans le quartier. "On ne savait pas que ça allait commencer ces jours-ci, glisse une riveraine dont la maison jouxte le site. Je l'ai découvert, mardi soir, en rentrant du boulot..."

"On savait que ça devait se faire, mais on n'avait pas de date jusqu'à ce que la grignoteuse entre en action. C'est spectaculaire", poursuit Maurice Habrias, le vice-président de l'association Vivre tranquilles à Boyer, qui s'est longtemps opposée au projet de déconstruction de voitures qui doit voir le jour à cet endroit. 

L'ancien site MGB faisait tellement partie des meubles, le long de l'avenue Jean-Jacques Rousseau, que des automobilistes s'arrêtent même pour immortaliser le chantier de démolition avec leur smartphone.Le site avant sa démolition.

Le début de la nouvelle activité fin 2024

En principe, en fin de semaine, plus rien ou presque ne subsistera de l'ancien bâtiment. "On avait déjà procédé au désamiantage", indique Robert Jaladi, le gérant de la casse automobile Récuper'auto, à Ussac, qui a racheté le site en 2019.

Son objectif, désormais, c'est de pouvoir lancer sa nouvelle activité de déconstruction et de dépollution de véhicules hors d'usage, "en fin d'année 2024".

"Maintenant, j'espère que ça va aller vite", poursuit le chef d'entreprise en référence à la levée de boucliers que son projet avait suscité auprès des riverains dès le printemps 2019.

Pendant longtemps, une vive opposition des riverains

Avant une réunion, fin septembre 2020, qui avait permis de renouer le dialogue entre les parties, les membres de cette association s’inquiétaient des possibles nuisances que pourraient engendrer le site, notamment en termes de pollution sonore et visuelle, du fait d'avoir sous leurs fenêtres des dizaines d'épaves entreposées.

Une pétition avait même été lancée pour empêcher le projet d'aboutir, d'autant que les craintes des riverains avaient été renforcées, alors, par le stationnement de dizaines de véhicules sur le site.

La Ville de Brive avait même dû intervenir pour imposer, notamment, que soit inscrit noir sur blanc dans le permis de construire l’interdiction de stocker des carcasses automobiles à l’extérieur du bâtiment. "En cas de non-respect, la collectivité pourra intervenir", avait alors assuré Jacques Veyssière, l'adjoint en charge de l'urbanisme.

"Il y a eu des mauvaises interprétations de notre métier"

Plus de trois ans et demi plus tard, Robert Jaladi continue d'assurer "qu'il y a eu des mauvaises interprétations de notre métier et du projet. Les gens se sont offusqués tout de suite, mais on a pu ensuite dialogue.r"

De son côté, même s'il n'est plus opposé au projet "qui va déjà améliorer la vue dans le quartier", Maurice Habrias reste convaincu que c'est bien une casse traditionnelle que voulait faire le chef d'entreprise initialement. Et que l'association a donc bien fait de tenir ses positions.L'ancien site MGB vu d'en haut. En fin de semaine, toute la structure aura été démolie.

Toute l'activité aura lieu dans le futur bâtiment

Une fois achevé, le nouveau site accueillera un bâtiment flambant neuf de 3.100 mètres carrés. C'est entre ses murs que toute l'activité se déroulera. À savoir, l'entreposage, la dépollution, le démontage et le découpage des véhicules hors d'usage. "Il sera isolé phoniquement", précise Robert Jaladi. "Les voitures entreront dans la chaîne, seront entièrement désossées et ressortiront en pièces détachées."

À son lancement, la nouvelle entreprise devrait compter cinq salariés et démonter "dix voitures" par jour.

"Tout ce qui m'importe, c'est qu'il n'y ait pas de nuisances, conclut une proche habitante du site. S'il n'y a pas de bruit ou de mauvaises odeurs, je ne ferai pas d'histoires."

"Mais on sera attentif", promet Maurice Habrias.

Michaël Nicolas, photos Stéphanie Para

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