Ce qui a changé au CA Brive depuis la défaite à Montauban à l'aller en trois points
Battu 28-34 lors du match aller à Sapiac, le CAB a connu plusieurs ajustements depuis le mois de septembre. Voici ce qui a changé autour du Stadium, où Montauban viendra défier Brive ce vendredi (19 heures).
Plus de quatre mois ont passé depuis le match aller entre Montauban et le CAB. C’est peu mais cela paraît être une éternité tant les choses ont changé.
Le manager, déjà
Lors de la troisième journée du championnat de Pro D2, c’était évidemment encore Patrice Collazo aux manettes du CAB. Et, comme il aimait le faire en Top 14, le manager s’était amusé à jouer à sa fameuse intox entre l’équipe annoncée, la veille du match et celle sur le terrain au coup d’envoi.
Annoncé titulaire alors qu’il ne s’était pas entraîné, Sam Johnson était finalement hors groupe. « On ne peut pas dire que ça a marché », avait alors ironiquement glissé Pierre-Philippe Lafond, l’entraîneur de l’USM.
Ces coups de bluff avec Pierre-Henry Broncan, c’est terminé. Le Gersois n’est pas du style à improviser ni à composer à la dernière minute. Quelques minutes après la victoire de Brive à Biarritz, il annonçait déjà des rotations dans son XV de départ pour affronter Rouen, avec notamment cette question du quota des JIFF à prendre en compte dans un coin de la tête. Un choix payant puisque Brive s’est imposé avec le bonus offensif et un total de 19 joueurs JIFF sur 23.
La dynamique
Battu à Agen en ouverture de la saison puis vainqueur poussif de Béziers, Brive était arrivé à Sapiac avec la ferme intention de débloquer son compteur à l’extérieur. Sauf qu’il avait fini par se faire punir notamment par Jérôme Bosviel en fin de rencontre avec un drop qui avait sorti les Corréziens du bonus défensif (34-28).
Annonciateur et révélateur de semaines à venir compliquées, surtout après avoir passé plus de trente minutes en supériorité numérique. Ce vendredi soir, au moment de recevoir les Montalbanais, le décor aura quelque peu évolué. Le CAB reste sur trois succès de rang pour lui permettre de clairement se repositionner dans le groupe de tête.
La confiance
Qui dit victoire dit évidemment confiance. Jusque-là, rien de très novateur. Mais l’arrivée de Pierre-Henry Broncan a aussi redonné une confiance individuelle aux joueurs, en fixant un cadre très précis. Mais aussi très simple à chacun. Les missions ont été plus ciblées pour limiter au maximum les courses inutiles sur le terrain.
Il y a quelques mois, un Asaeli Tuivuaka paraissait un peu désorienté, se jetant partout sans trop de cohérence. À Biarritz, il a démontré que ce n’était plus le cas. La question de la réception des renvois semble aussi avoir été réglée avec des Brivistes plus propres pour se dégager de leur camp. La discipline commence, elle aussi, à se régler depuis cinq rencontres. À confirmer évidemment, vendredi soir.
Benjamin Pommier