Quels sont ces pistolets de calibre 6,35 mm retrouvés dans plusieurs affaires autour d'Issoire ?

Les trois enquêtes menées ces derniers mois à Issoire et Champeix, dans le Puy-de-dôme, n'ont aucun lien en commun. Sauf un : le modèle de l'arme retrouvée sur les interpelés, un pistolet de calibre 6,35 mm.

"C'est une arme relativement courante que j'ai déjà vu dans ma carrière, mais c'est la première fois que ce modèle apparaît dans trois affaires espacées de seulement quelques jours." Pour le capitaine Mourcet, adjoint à la compagnie de gendarmerie d'Issoire, l'interpellation de trois individus, dans autant d'enquêtes distinctes, en possession d'un pistolet de calibre 6,35 mm, n'est peut-être pas si surprenante. 

Un Browning chargé

Retour sur les faits. Le jeudi 14 décembre, à Issoire, un trentenaire, soupçonné d'actes de violences envers sa compagne, est arrêté devant son domicile et placé en garde à vue. Les militaires du Psig trouvent un pistolet automatique Browning 6,35 mm, avec six cartouches dans le chargeur et une engagée dans le canon, ainsi qu'une quantité importante de cocaïne et de l'argent liquide. 

Le même jour, à Champeix, les gendarmes répondent à l'appel d'une femme se disant victime de violences conjugales. L'auteur présumé est stoppé dans sa fuite. Sur lui, les militaires saisissent un pistolet automatique de calibre 6,35 mm avec trois cartouches dans le chargeur. Le trentenaire, déjà connu de la justice pour usage de drogue, est à son tour placé en garde à vue pour être auditionné.

Arme et stupéfiants

Quatre jours plus tard, lundi 18 décembre, c'est à nouveau à Issoire qu'un homme fait l'objet d'une interpellation. Les gendarmes l'arrêtent sur le parking d'un magasin dans lequel il vient de commettre un vol. Âgé de 36 ans et domicilié à Vic-le-Comte, il détenait la même arme de poing dans un sac posé à l'arrière de sa voiture. Il expliquait être également toxicomane. 

Pour le capitaine Mourcet, la présence de ce modèle d'arme de catégorie B, s'explique de la façon suivante : "C'est une arme standard et ancienne dont les premiers exemplaires ont été fabriqués au début du XXe siècle. Il y en a donc beaucoup en circulation et c'est un modèle, au départ commercialisé pour être vendu à une clientèle féminine, que l'on peut facilement dissimuler."

Lors de ces trois affaires, et après avoir fait l'objet d'un examen balistique, toutes les armes ont été envoyées à la destruction.

David Allignon