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Dans l'Allier, les syndicats s'inquiètent de 14 nouvelles suppressions de postes dans le premier degré

Dans l'Allier, les syndicats s'inquiètent de 14 nouvelles suppressions de postes dans le premier degré

Syndicats d’enseignants, élus et parents d’élèves se sont rassemblés à Yzeure, mercredi soir, avant leur première rencontre avec la Dasen. Ils s’inquiètent de nouvelles suppressions de postes d’enseignants à la rentrée 2024.

Ils ne veulent pas revivre les semaines de forte mobilisation, restée vaine, au printemps 2023. Syndicats FSU, CGT, SGEN, Sud éducation, SE-UNSA, CFDT, parents d’élèves, et quelques élus, dont le représentant du député PCF Yannick Monnet, se sont réunis, mercredi soir, devant les locaux de la direction des services départementaux de l’Éducation nationale, au château de Bellevue, à Yzeure. Une rencontre pour préparer la première entrevue des syndicats avec la nouvelle directrice académique des services de l’Éducation nationale de l’Allier (Dasen), Roseline Lamy Au Rousseau. "A titre préventif, nous avons insisté auprès d’elle sur notre volonté d’avoir une autre méthode, après le traumatisme de la carte scolaire de l’an dernier".

C'est acté : 32 fermetures et 3 ouvertures à la rentrée 2023 dans l'Allier

Officialisation aujourd’hui

Les syndicats s’opposent au retrait de 14 moyens dans le premier degré, demandé, selon leurs informations, par le rectorat pour la rentrée de septembre 2024. Un chiffre que ne confirme pas la nouvelle Dasen : "Les annonces officielles du rectorat sont attendues ce vendredi", précise-t-elle. "Sur deux ans, cela fait beaucoup des postes, d’autant qu’il aura davantage de fermetures de classes, puisqu’il faudra mettre des moyens supplémentaires dans certaines communes", clame Vincent Présumey, secrétaire de la FSU 03.

La crainte de voir 43 postes d'enseignants disparaître en deux ans

 

"Nous demandons la restitution des 29 postes supprimés l’an dernier, en plus du maintien de ces 14 postes. Ce rassemblement, c’est la suite des importantes mobilisations de 2023, qui ont aussi marqué en haut lieu. Les grandes affaires n’ont pas encore débuté, mais vont se préciser dans les quinze jours".

Delphine Moulinot, secrétaire départementale du SE-UNSA 03, ajoute :

Nous avons rappelé que 43 postes en deux ans, cela était trop pour notre département. L’an dernier, les suppressions de classes se sont faites sans méthode de travail

Les syndicats insistent : "La réorganisation du territoire est un travail de long terme qu’il faut réaliser avant de menacer de fermer des classes. Par ailleurs, les fermetures de classes ont entraîné des conditions de travail et d’apprentissage dégradées, avec des régressions pour des écoles passant en classe unique ou à plusieurs niveaux. Certaines communes mènent des projets de revitalisation de centre-bourg et d’attractivité, il faut leur laisser du temps. Enfin, la baisse du nombre d’élèves dans l’Allier pourrait permettre l’amélioration des conditions de travail et d’apprentissage en favorisant la réduction du nombre d’élèves par classe, une inclusion bénéfique à tous. Plus de la moitié des écoles de l’Allier ont un indice de position sociale inférieur à la moyenne nationale, il y a donc de criants besoins d’enseignants en Rased (Réseau d’aides spécialisées aux élèves en difficulté), d’enseignants spécialisés".

Echanges sur les méthodes de travail

Jointe par téléphone à l'issue de la rencontre avec les représentants des syndicats, Roseline Lamy Au Rousseau, évoque, elle, "une audience syndicale dans de bonnes conditions, avec un dialogue constructif. L’objet n’était pas la future carte scolaire, mais nous avons évoqué la question des méthodes pour travailler ensemble. De la confiance réciproque et un travail dans le respect des instances. Il y aura à la fois des groupes de travail et les instances. Un calendrier est en cours d’élaboration".

Et d’ajouter :

"On va travailler sur la carte scolaire de façon intelligente". 

Ariane Bouhours

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