Leur fille accusée d'apologie du terrorisme : le couple Garrido-Corbière, en pleine "épreuve familiale", sort du silence

Dans un communiqué, les députés LFI Raquel Garrido et Alexis Corbière ont réagi à la garde à vue de leur fille pour apologie du terrorisme. Elle devra répondra "comme tout justiciable, devant la justice", affirme le couple.

"Nous sommes confrontés à une épreuve familiale et parentale." Ce jeudi, au lendemain de la fin de la garde à vue de leur fille de 22 ans, Inès, le couple Garrido-Corbière prend la parole dans un communiqué.

Leur fille est suspectée d'apologie du terrorisme et provocation publique et directe non suivie d'effet de commettre des atteintes volontaires à la vie après la diffusion de messages et d'une vidéo sur les réseaux sociaux. 

"Inès n'est pas une militante"

"Il ressort de nos conversations avec Inès qu'elle déteste et réprouve le racisme et l'antisémitisme. Toutefois, Inés n'est pas une militante", assurent-ils dans un communiqué.

Avant d'ajouter : "Pour autant, des expressions qui lui ont été imputées par M. Rieu (Damien Rieu, un militant d'extrême droite, NDLR), elle doit répondre, comme tout justiciable, devant la Justice. Elle ne jouit, à cet égard, d'aucun privilège ni passe-droit. Nous respectons la procédure en cours."

Plusieurs vidéos de la jeune femme postées depuis le 7 octobre 2023, jour de l'attaque surprise du Hamas en Israël, ont été analysées par les enquêteurs. Dans l'une d'elle, elle déclare notamment : "Je suis antisémite, je m'en bats les couilles (SIC). Et j'assume…"

Engagés face à l'antisémitisme

Raquel Garrido et Alexis Corbière rappellent toutefois leur engagement face à l'antisémitisme, et plus largement contre toutes formes de discrimination. "Nous voulons tout d'abord exprimer avec émotion notre compréhension et affection auprès de toutes les personnes choquées à la lecture ou à l'écoute des propos ou expressions qui sont diffusées dans cette affaire", écrit le couple.

"Aujourd'hui, nous sommes confrontés à une épreuve familiale et parentale, reconnaissent les deux Insoumis. Nous demandons cependant à chacun de ne pas entraîner nos trois filles, même les deux qui sont majeures, dans ces dynamiques de confrontation politique et médiatique qu'elles n'ont pas choisies et qui sont d'une grande violence."