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Étudiants à La Souterraine, ils disent ressentir « parfois de la solitude »

Étudiants à La Souterraine, ils disent ressentir « parfois de la solitude »

De nombreux étudiants en arts appliqués de La Souterraine peuvent se sentir seuls en Creuse. Comme le soulignent les réponses à un questionnaire diffusé par la Com-com du Pays sostranien auprès de la communauté étudiante locale, en 2022. Et des témoignages que nous avons recueillis.

Ressentez-vous parfois de la solitude ? » Cette question est extraite d’une petite enquête dédiée au logement étudiant à La Souterraine, réalisée 2022 par la communauté de communes du Pays sostranien. Parmi les 56 étudiants interrogés, tous inscrits en formation d’arts appliqués au lycée Raymond-Loewy, 44,6 % ont répondu « oui ».

Des résultats qui interpellent les élus 

Présentés en conseil communautaire le 31 juillet 2023, ces résultats ont visiblement interpellé les élus. À commencer par Etienne Lejeune, président de la Com-com. « Nous avions plutôt l’impression que les étudiants étaient bien entourés, qu’ils organisaient pas mal de soirées avec leur association. De plus, ils travaillent souvent en groupe », dit l’élu. Mais celui-ci reconnaît tout de même que La Souterraine « n’est pas Lyon ou Bordeaux. La vie à côté des études n’est évidemment pas la même ici ».

« La Souterraine est une petite ville et beaucoup d’entre nous n’ont pas l’habitude d’évoluer en milieu rural, témoigne Lenaïg Duget, étudiante en troisième année de DNMAD (Diplôme national des métiers d’art et du design). Il y a le cinéma, le bar le Café chaud… Mais il y a peu d’activités culturelles à faire et pas énormément de lieux de rencontres ».

« Nous partirons assez vite »

Un sentiment partagé par Johanna Guillerand, également inscrite en DNMAD :

C’est pour moi compliqué de ne pas être dans une grande ville, où l’on peut fréquenter des étudiants d’autres écoles. 

Pour Audrey Cheviron, camarade de Lenaïg Duget et Johanna Guillerand, « le contraste est énorme », entre Toulon, où elle a effectué sa première année de licence, et La Souterraine. « Nous acceptons d’être ici pour faire nos études, mais nous partirons assez vite », assure-t-elle.

Un rude constat tempéré par Laurette Vin, qui fut vice-présidente de l’Association des étudiants de La Souterraine (Adels), jusqu’en mars 2023. « Certes, La Souterraine n’est pas une grande ville. Mais je suis surprise pas le nombre d’associations qu’il y a ici. Et nous essayons d’organiser de nombreuses choses avec l’Adels ». Elle poursuit :

Nos études sont aussi très prenantes et nous devons parfois rester des heures à travailler chez nous.

Bref, selon la jeune femme, les étudiants sostraniens n’ont pas toujours le loisir de pouvoir sortir.

François Delotte 

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